II.Le rythme en tant qu’indice suprasegmental

L’objet de ce chapitre est le rythme, en tant qu’organisation globale de séquences de sons. Selon Watson et Kelley (1981), les sujets procèdent d’abord à une analyse des caractéristiques d’ensemble du pattern comme le rythme. Chez l’être humain, le traitement de la parole souffre de la détérioration de la structure temporelle, mais supporte une diminution des informations spectrales (Shannon et coll., 1995).

Le rythme se définit à partir des impressions perceptives. L’idée principalement retenue pour décrire le rythme est de l’envisager comme une succession d’événements qui se distinguent par leur accentuation. Ces événements sont considérés alors d’après leur structure (la forme, l’agencement du tout et des parties), leur périodicité (le retour régulier de marqueurs identifiables comme les temps forts et faibles) et leur mouvement (leur succession séquentielle dans le temps).

Cette définition peut satisfaire à la fois le rythme tel qu’il est considéré en musique et en linguistique. Cependant, retrouver le rythme d’une pièce musicale, ou d’un discours ne semble pas avoir de points communs. Quelles sont les propriétés du rythme pour la musique et la parole ?