II.1.Pour la Musique

Le rythme peut s’entendre comme le sentiment du mouvement au cours du temps, perçu au travers des pulsations, du phrasé de l’harmonie et de la métrique (Lerdahl et Jackendoff, 1985; Large et Palmer, 2002). Les durées des événements rythmiques forment un motif temporel, au sein d’une séquence auditive.

La musique est marquée par des pulsations qui reviennent régulièrement et donnent le tempo. Celui-ci est initialement établi par des événements sonores, et il se maintient, même si d’autres événements entrent en contradiction avec ce tempo. Le plus souvent, un élément plus saillant, comme le martèlement de la grosse caisse ou le charleston permet de trouver le rythme. Tout retour périodique d’une différence acoustique va tendre à être interprété comme un temps fort de la structure métrique (Fraisse, 1974).

Quelques algorithmes automatiques permettent de déterminer le rythme ou la pulsation d’un morceau musical (Large et Kolen, 1994; Large et Palmer, 2002 ;
Leman, Lesaffre et Tangue, 2001). Ils n’approchent cependant pas les performances de musiciens humains. Cependant, il n’existe pas un indice isolable susceptible de donner le tempo. Comment l’oreille humaine peut elle détecter et isoler ces indices au sein d’une pièce musicale comprenant de nombreux événements sonores ?