II.1.2.1.Codage hiérarchique

Pour représenter une longue séquence d’événements, les sujets codent l’information contenue dans ces séquences par une hiérarchie d’opérateurs. Deutsch (1980) demande à des auditeurs musiciens de rappeler par écrit quatre types de séquences ou mélodies. Les performances obtenues démontrent que les auditeurs perçoivent et utilisent les hiérarchies pour mémoriser des séquences musicales. Effectivement, la mémorisation est facilitée lorsque la segmentation de la surface musicale coïncide avec la structure hiérarchique de la mélodie. Elle est beaucoup plus difficile dans le cas contraire.

Des auditeurs doivent suivre (explicitement ou implicitement) des séquences de bips de 150 ms séparés par des intervalles longs ou courts, ayant des rapports simples (2:1, 3:1, 4:1) ou complexes (3:2, 5:2, 4:3). Lors de la reproduction de ces motifs, les réactions chronométrées des auditeurs s’avèrent plus exactes pour des séquences ayant le rapport temporel le plus simple 2:1. En outre, les sujets savent reproduire des rythmes avec les autres rapports simples (3 :1, 4 :1) si ils sont imbriqués dans des structures d’ordre supérieur (Povel, 1981).