II.2.1.2.Les accents

Le rythme peut aussi être considéré comme une succession d’unités faibles ou fortes (Cummins, Gers et Schmidhuber, 1999). Ces unités se traduisent sous la forme d’accents, qui ponctuent le discours. La définition linguistique exacte des accents dépend de la langue étudiée. Cependant, ils résultent d’une combinaison complexe de la hauteur, la durée, l’amplitude et des caractéristiques spectrales (Hirschberg, 1993). Ils se caractérisent également par un renforcement de l’énergie articulatoire, qui se traduit par une proéminence au niveau auditif. Ainsi, cette combinaison permet de mettre en relief la syllabe d’une unité (morphème, mot, syntagme) de la chaîne parlée. Ainsi, l’accent est mis en valeur, non seulement par ses qualités propres, mais aussi par les voyelles non accentuées de son voisinage qui perdent leurs traits distinctifs.

En Anglais, les mots marqués par un accent sont identifiables dans le contour de la fréquence fondamentale par des minima ou maxima locaux. Les mots perçus comme accentués sont souvent plus longs et ont une intensité plus élevé. Les mots qui ne sont pas accentués ne présentent pas ce genre de caractéristiques et leurs voyelles sont souvent réduites (Hirschberg, 1993).

La substance rythmique globale peut donc être influencée par l’intonation. Nous aborderons ce point plus précisément dans la section suivante, consacrée à l’intonation.