III.L’intonation : Une approche suprasegmentale intermédiaire

III.1.Définition

L’intonation se comprend comme la mélodie de la parole, c’est-à-dire qu’elle est constituée d’une succession de sons, caractérisés par leurs rapports d’intervalles. Chaque son possède au niveau physique et acoustique une fréquence fondamentale (noté F0) qui correspond du point de vue de la perception à la notion de hauteur.

Il est important de retenir que l’intonation comme la mélodie pour la musique se caractérise par leur caractère séquentiel et leur dimension temporelle. Les sons qui composent la ligne mélodique entretiennent entre eux des rapports d’intervalles, c’est-à-dire une distance entre leurs hauteurs respectives. Cependant, cette définition tient plus de la mélodie que de l’intonation. Effectivement, la parole ne contient pas de sons isolés : en musique, le passage d’une note à une autre se fait de façon discontinue, alors que dans la langue, il se fait de manière progressive et continue, de telle sorte que les hauteurs ne peuvent être clairement délimitées et isolées par l’oreille (Dodane, 2003).

Nous distinguerons plusieurs points pour l’intonation. Nous commencerons par décrire les techniques employées pour obtenir l’intonation. Ensuite, le problème du traitement de cette information prosodique par l’être humain sera également abordé et nous terminerons par une description du « parler bébé », dont la particularité est d’exagérer les paramètres prosodiques de la parole, et plus particulièrement l’intonation.