III.3.1.Traitement de la hauteur chez les adultes

Des auditeurs doivent juger si deux sons ont une hauteur identique ou différente (Deutsch, 1970 ; 1975). Les deux sons durent 200 ms et sont séparés par une pause de 5 secondes. Quatre conditions sont définies (les pourcentages indiquent le nombre de réponses correctes) :

  1. Absence d’interférence, soit un silence de 5 secondes : 100 % ;
  2. L’intervalle comporte six sons différents : 67.6 % ;
  3. Une liste orale de six chiffres est énoncée pendant la pause : 97.7 % ;
  4. Les sujets doivent énumérer les six chiffresLes chiffres sont rappelés avec une performance identique lorsque les sons sont absents. : 94.4 %.

Les interférences de sons sont plus dommageables lorsqu’elles proviennent du même registre de hauteur que les deux sons à comparer. Tout semble indiquer que les sujets se fient à une représentation du contour de la mélodie qu’ils viennent d’entendre et n’accordent que peut d’importance à la hauteur exacte des intervalles. Pour les adultes, une mélodie transposée ressemble à la mélodie originale. Au contraire, une mélodie avec le contour entravé se distingue de la mélodie d’origine. Les changements préservant le contour sont à mi-chemin (Trehub et Trainor, 1994). Les hauteurs absolues des notes sont utilisées pour la représentation de ces séquences chez les oiseaux chanteurs (Hulse et coll., 1990) et chez les singes (D’Amato, 1988).

Quelles structures cérébrales peuvent être à l’origine de ce traitement ?