IV.Expérimentation

Ce travail expérimental a pour objectif de montrer que le réseau TRN peut traiter globalement plusieurs dimensions présentes dans le signal acoustique de parole, pour contribuer à résoudre le problème de l’IAL. D’abord notre étude s’appuiera sur le rythme généré par la succession des consonnes et des voyelles, enfin nous transmettrons une représentation spectrographique du signal au réseau TRN. En IAL, notre travail se déroulera en quatre phases :

  1. Les deux premières sections seront consacrées à l’IAL à partir du rythme engendré par la succession des consonnes et des voyelles. Les langues sont donc identifiées uniquement à partir du rythme :
  2. La première section (section IV.1) traitera d’une analyse statistique de la proportion d’intervalle vocalique au cours du temps.
  3. A partir de ces observations nous appliquerons le réseau TRN (section IV.2) aux séquences formées par les consonnes et les voyelles.
  4. La section suivante (IV.3) abordera une représentation plus complète de la prosodie, sans segment ni distinction entre les dimensions de la F0, des formants et du rythme.
  5. Enfin, nous proposons de modéliser l’expérience de Nazzi et coll. (1998), pour la discrimination des langues, en fonction de leurs classes rythmiques (section IV.4). Nous tiendrons compte de la représentation employée précédemment pour les fréquences inférieures à 400 Hz. Effectivement, les données de l’expériences avec les nourrissons étaient soumises à un filtre passe-bas.
  6. L’objectif de ce chapitre est donc double : 1. nous devons montrer que le réseau peut contribuer à l’IAL en respectant une contrainte temporelle, 2. cette même contrainte temporelle doit pouvoir influer sur la discrimination des langues, en fonction de leur classe rythmique, de façon à refléter des propriétés de traitement observées chez le nourrisson.