II.3.2.Lien entre la grammaire et le déficit de traitement rapide

Les capacités de discrimination des enfants SLI ont été étudiées sur des formes grammaticales de courtes durées (-s, -ed, he, she, they …) et de durées plus longues (him, her, more …). Comparativement aux enfants MLU, les enfants SLI montrent plus de difficultés avec les formes grammaticales de courtes durées. La seule autre forme à poser problème aux enfants SLI est le passif the clown is being pushed (Fellbaum, Miller, Curtiss et Tallal, 1995).

Bien que le groupe des enfants SLI soit hétérogène, la majorité des erreurs sont en lien avec l’aspect formel du langage, en particulier la syntaxe et la phonologie. Les enfants ne pourraient analyser la parole pour des niveaux inférieurs à la syllabe. En conséquence, les enfants SLI sauraient que cats et dogs font référence à chaque fois à plusieurs chats ou chiens, sans savoir qu’il existe une règle de formation du pluriel en ajoutant le morphème –s (Gopnik, 1990a). Fletcher (1983) postule que les enfants SLI ont des problèmes avec l’utilisation des auxiliaires, parce que ceux-ci n’apparaissent pas distinctement dans le signal. D’autre part, la brièveté des inflexions en Anglais ne facilite pas l’acquisition de la morphologie grammaticale. Les morphèmes fonctionnels qui ne sont pas utilisés par les enfants SLI sont tous de courtes durées (Leonard, 1989).