II.3.3.1.Tests avec du matériel non verbal

Des stimuli non-linguistiques ont été employés pour mettre à l’épreuve la théorie du déficit de traitement rapide. Nous allons établir un panel représentatif des divers paradigmes utilisés :

• Identification de l’ordre dans des paires de tons purs avec des fréquences distinctes (Rapid Perception Test : Tallal et Piercy, 1973a) ;
• Détection d’un bref silence dans un son continu (Gap detection). Dans ce cas, les enfants SLI ne détectent pas le silence si celui-ci a une trop courte durée ;
• Fusion de deux pulsations en seul événement (auditory fusion), testée seulement sur des dyslexiques ;
• Repérage dans l’espace d’un clic sonore (auditory tracking, enfants SLI) ;
• Tons purs avec des différences de modulation et d’amplitude ;
• Apprentissage de motifs acoustiques (Tomblin et Quinn, 1983) ;
• Discrimination de tons purs ayant ou non la même fréquence (Same-Different Task ; Tallal et Piercy, 1973b). Les variables sont les durées de l’intervalle entre les deux tons (ISIs) et la durée de chacun d’eux. Les enfants SLI ont des difficultés pour distinguer les tons pour les durées ISIs les plus courtes ¹¹²  ;
• Détection d’un ton bref, suivi d’un masque de bruit (Backward et Forward Masking, Wright et coll., 1997, enfants SLI). Cette expérience montre des différences entre les enfants contrôles et SLI uniquement pour une condition (Backward Masking). Il ne peut donc s’agir de déficit attentionnel, mais bien un problème lié au traitement auditif ¹¹³ .