II.5.Conclusion

L'origine des déficits du traitement dans les populations SLI est toujours un point de discussion. En résumé, cela pourrait provenir de déficits dans les traitements sensoriels de base (Tallal et coll., 1996) ou de processus cognitifs de plus haut niveau. La première hypothèse postule que des anomalies dans le codage neurophysiologique des différences acoustiques de la parole sont responsables de ce déficit. Cet affaiblissement du traitement temporel auditif a été montré par plusieurs expériences auditives comprenant des stimuli non-verbaux. Quand ceux-ci sont brefs ou rapides, les enfants SLI ont des difficultés pour les distinguer, bien qu'ils n’aient aucune difficulté pour différencier les mêmes stimuli quand ils sont rallongés ou présentés à une vitesse plus lente. Au moins un sous-groupe d'enfants SLI exhibe un déficit pour le traitement des événements auditifs rapides en même temps qu’il présente des difficultés lors de la manipulation des mots et des phonèmes fonctionnels (Benasich et Tallal, 2002). Les disparités observées chez les enfants SLI proviendraient partiellement des portions atteintes du système procédural (Ullman et Pierpont, In Press).

Cette section a présenté les troubles du langage observés chez les enfants SLI. Outre les enfants SLI, de nombreux cas de dysfonctionnement du langage ont été remarqués, quels modèles du traitement du langage permettent de simuler ces troubles ?