V.Expérimentation : Simulation d'un déficit temporel

Dans le chapitre précédent, nous avons montré que des indices prosodiques peuvent permettre la distinction entre les mots de fonction et les mots de contenu. En outre, ces indices peuvent être traités par un modèle de réseau récurrent temporel pour opérer cette identification, justifiant ainsi le dernier point de notre hypothèse de Continuum Temporel. Nous allons voir maintenant si il peut exister une implémentation informatique, sous forme de réseau récurrent, capable de produire un déficit dans le traitement prosodique temporel des événement rapides, engendrant à la fois des difficultés pour une catégorisation lexicale et pour des tâches auditives temporelles de discrimination basées sur des tons purs (cf. Figure 6.1).

Figure 6.1 Diagramme de l’implication d’un déficit de traitement temporel auditif.
Figure 6.1 Diagramme de l’implication d’un déficit de traitement temporel auditif.

Pour ce faire, quatre expériences seront étudiées sur une population de 50 réseaux contrôles et altérés :

  1. La première devra montrer les difficultés des réseaux altérés à discriminer les mots de fonction des mots de contenu. Elle permettra d’effectuer le réglage des constantes de temps pour obtenir les modèles altérés.
  2. La seconde expérience prouvera que les réseaux altérés ont toujours la possibilité de catégoriser des séquences non linguistiques dont les éléments sont de longues durées. 
  3. La troisième expérience sera une réplication avec le réseau TRN de l’expérience de Tallal et Piercy (1973a) conduite avec des enfants SLI. Cette expérience montre que les enfants SLI sont perturbés pour le traitement des tons purs quand ils se suivent rapidement.
  4. La dernière expérience modélisera l’expérience de Wright et coll. (1997). Celle-ci montre que les enfants SLI ont des difficultés uniquement dans le cas du masquage rétrograde (Backward Masking).