VI.1.5.Hypothèse de déficit de traitement rapide

A travers les deux expériences de discrimination auditive proposée, nous retrouvons des remarques soulevées par d’autres expériences conduites chez l’enfant. La principale est sans doute le facteur de l’expérience, qui est marqué chez les enfants par leur entraînement, mais aussi par leur âge (Sutcliffe et Bishop, 2001). Ainsi, nous montrons qu’un trouble biologique symbolisé par les constantes de temps élevées peut se traduire par un apprentissage plus long et difficile. Or, les enfants SLI peuvent retrouver des scores normaux de détection (soit après un entraînement intensif (Tomblin et Quinn, 1983 ; Tallal et coll., 1981), soit à l’âge adulte (Leonard, 1998).

Nous dévoilons également que les profils de réponses ne peuvent s’interpréter avec notre modèle comme un manque d’apprentissage, mais bel et bien par un déficit biologique spécifique, dans le cas de la tâche de Tallal et Piercy (1973a). Cependant, nous n’avons pas confirmé que cette rééducation pouvait se traduire dans la tâche de catégorisation lexicale. Effectivement, les constantes de temps proposées sont telles que les réseaux altérés ne peuvent jamais effectuer cette tâche. Pour mener à bien cette étude, il faudrait être en mesure de tenir compte de l’ensemble des paramètres possibles, pour les trois tâches simulées (Catégorisation lexicale, Tallal et Piercy, 1973a, Wright et coll., 1997).

La simulation apporte également d’autres éléments, qui n’ont pas été obtenus avec les tests comportementaux chez les enfants.