III.4.Le réseau TRN et l’acquisition du langage

En s’efforçant de respecter une contrainte temporelle, le système proposé garantit de pouvoir répliquer le traitement effectué sur le signal acoustique pour répondre à trois tâches qui ont fait l’objet d’études chez les nourrissons.

  1. J. Mehler et son équipe ont principalement travaillé sur la discrimination des langues par le nourrisson, pour cerner ce que percevait le bébé de sa langue maternelle. Nous retrouvons les résultas de l’étude de Nazzi et coll. (1998) concernant l’influence des classes rythmiques sur l’identification des langues chez le nourrisson.
  2. Slaney et McRoberts (2003) font état des capacités du bébé pour distinguer différents contours intonatifs. Les nourrissons sont capables de distinguer rapidement des structures intonatives (Konopczynski et Tessier, 1994). La parole adressée à l’enfant est caractérisée par de grandes variations des contours de F0. Les enfants semblent, dés le plus jeune âge, sensibles à ces contours, et ce, même lorsqu’il s’agit de positionner les accents par rapport au matériel linguistique. Par exemple, les nouveau-nés omettent plus facilement les syllabes non accentuées en Anglais (Jusczyk et coll., 1993).
  3. Shi et coll. (1999) ont montré que les nourrissons étaient capables de distinguer les mots de contenu des mots de fonction, dans la mesure où ils sont isolés. Par conséquent, nous montrons que le réseau TRN est mesure de répondre à un certain nombre de tâches utiles à l’acquisition du langage, en travaillant directement sur le signal de parole.
  4. Enfin, Benasich et Tallal ont répliqué l’expériences de discrimination auditive rapide avec des nourrissons (1999) et ont relié leurs capacités de traitement avec des troubles linguistiques en 2003.

Pour comprendre l’organisation prosodique de la parole, les recherches linguistiques ont proposé un certain nombre de modèles de l’intonation. Comment se situe le réseau par rapport aux modèles proposé pour le traitement de la prosodie ?