Dans une vie antérieure, j’ai dû être libraire, bibliothécaire, imprimeur, journaliste, rotativiste, typographe … Depuis longtemps, depuis toujours, la chose imprimée, sous quelque facette que ce soit m’intéresse au plus haut point. Depuis que je suis instituteur, au risque d’être présomptueux et de faire preuve de graves méconnaissances didactiques, j’estime qu’enseigner et faire apprendre l’histoire, la grammaire, les mathématiques, … est à la portée du premier enseignant venu.
Mais l’écrit … Là est le mystère, là sont les difficultés que je ne suis pas loin de penser insurmontables. Et depuis que je travaille en prison, la question de l’écrit me taraude, certes comme avant, mais un peu plus encore, s’il est possible. Car "En prison toute demande d’accès à quoi que ce soit passe par l’écrit ; l’écriture et les connotations dont elle est porteuse par le biais de l’orthographe, du vocabulaire, de la présentation jouent un rôle considérable." 153
Et écrire ne peut être vain. On ne peut écrire "dans le vide", pour rien, plus encore quand il s’agit d’encourager à produire des textes, d’apprendre à les rédiger. Comme le dit François Dosse à propos de Paul Ricœur : "le quadrilatère du discours [c’est] la parole, le locuteur, le référent, le destinataire" 154 ou comme l’écrit Paul Ricœur lui-même : un discours, c’est "quelqu’un [qui] dit quelque chose à quelqu’un selon des règles (phonétiques, lexicales, stylistiques)." 155 Je serais pour ma part tenté de rajouter à cette listes d’adjectifs : sociales. Il y a donc des locuteurs potentiels, porteurs d’une possible parole à aider à advenir et à formaliser. Restaient les destinataires.
Je voulais proposer à mes élèves un support, réceptacle de leurs travaux d’écriture, visible de l’intérieur et de l’extérieur de la prison (écrire pour de vrai, pour de vrais lecteurs) informant un peu l’extérieur de la vie dans les murs et ayant l’ambition de créer un lien – social ? – entre le dedans et le dehors. Dit autrement, il ne pouvait être question de m’en tenir à un journal scolaire de prison comme il y en a tant, traitant de tout ou presque sauf … de la prison. Il ne pouvait être question non plus, de m’en tenir à un journal interne à la maison d’arrêt de Nîmes, traitant éventuellement de questions relatives à la prison, mais sans existence sociale avérée et reconnue, sans lecteurs extérieurs, sans présentation au monde.
Et c’est ainsi qu’après une tentative avortée en 1992 – essentiellement tentée avec les détenus du quartier des mineurs – un groupe classe réalisait en février 1997 le premier numéro de L’Ombre du zèbre. 156
Il me faut convenir que rien n’était prémédité. A la rentrée 1996 – 97, je m’étais lancé dans l’animation d’un atelier d’écriture destiné en particulier aux écrivants en délicatesse avec le texte, l’écrit, espérant leur faciliter par des exercices contraignants le passage à la "rédaction", leur permettre de surmonter les difficultés qu’ils rencontraient vis à vis de cet exercice particulier qu’est l’écriture.
De façon très synthétique, il s'agissait à partir d'un matériau très précis de rédiger quelques lignes pouvant accéder au statut de texte : une histoire, une progression, un début, un milieu et une fin. L'exemple canonique peut être celui dit du "tavernier". Dans un premier temps, nous nous amusions à fabriquer autant de mots que possible grâce aux lettres du mot "tavernier", sans en utiliser d'autres. Du stock ainsi constitué, nous en choisissions une dizaine par un vote à main levée. Tous ces mots devaient être impérativement utilisés dans un texte de quelques lignes. Le but de l'exercice n'était pas d'intégrer ces mots dans une histoire qui leur aurait préexisté, mais au contraire, grâce à ceux-ci, d'en créer une de toutes pièces dont ils étaient, en quelque sorte, à la fois le contenu et le contenant.
Puis, le temps passant, d’autres élèves arrivèrent, certains moins démunis que ceux du groupe original. L’un d’eux lança un jour : "Et si on faisait un journal ?" Il se trouva que ce jour-la, les participants à cette séance acquiescèrent, surenchérirent et vu que je ne m’y opposai pas, au contraire, "c’était parti". Je pris la précaution de m’assurer que le groupe était capable de porter un tel projet dans la durée et en conséquence décidai que les premiers numéros seraient à diffusion strictement interne.
En novembre 1997, après quatre numéros "essais", L’Ombre du zèbre sortit de la maison d’arrêt de Nîmes. C’est ainsi, avec des hauts et des bas, que douze numéros furent fabriqués, le dernier ayant été adressé à ses cent cinquante abonnés extérieurs et à l’ensemble des détenus de la maison d'arrêt de Nîmes en juillet 1999.
Avant de narrer les aléas qui ont conduit à la disparition de ce journal, je vais essayer, a posteriori, de mettre en perspective cette expérience qui en deux ans et demi a produit douze numéros représentant quelques 200 pages, de m’interroger tant sur la réalité de l’objet que sur sa signification.
Bref, en usant d’un autre vocabulaire, d’autres concepts dont "j’ignore prudemment le sens, ça laisse de l’espoir" (Emile Ajar alias Romain Gary), de m’aventurer à la fois sur le terrain de la phénoménologie qui "met le sens à distance du "vécu" auquel nous adhérons purement et simplement" 157 , voire de l’herméneutique qui "commence elle aussi lorsque, non contents d’appartenir au monde historique sur le mode de la tradition transmise, nous interrompons la relation d’appartenance pour la signifier." 158
Sans forcément chercher à innover ni à élaborer une nouvelle théorie "textuelle", l'écriture remplit plusieurs fonctions : celle de se faire entendre, pour se sauver, y compris et peut-être surtout dans les moments difficiles (le premier temps) ; de s'exprimer de façon plus explicite voire revendicative (le deuxième temps) ; de se présenter au monde sans qu'y soit nécessairement adjoint une des deux premières (le troisième temps) et, en ce qui me concerne sur un plan plus professionnel, plus prosaïque celle de contribuer à porter et faire vivre un groupe – classe à la composition voire à l'existence aléatoires (le quatrième temps).
Si c'est un lieu commun de considérer la lecture comme un merveilleux moyen d'évasion, et pas uniquement quand on est incarcéré, on peut considérer de façon tout aussi commune qu'écrire en prison, à défaut de s'évader, permet de se sauver, momentanément au moins.
‘- "Moi j’ai trouvé un moyen de tenir ma douleur à distance, de m’en détacher un peu : je l’écris. [ ] Prisonnier d’une situation, je deviens geôlier de son expression. J’en apprivoise le sens avec des mots à moi." 159 ;’ ‘- … "l’écriture est le moyen, pour un prisonnier au long cours d’éviter de sombrer dans l’univers carcéral. Ecrire, c’est résister et refuser qu’on vous nie [ ] écrire sans souci des conséquences est encore la meilleure façon de nier la prison qui vous nie – juste retour des choses. Ecrire ou le combat contre l’absurde, donc, ici comme ailleurs, mais plus vital ici qu’ailleurs." 160 ;’ ‘- "L’écriture me soulage et la rencontre des autres aussi, mais je ne suis toujours pas libre." 161 ’Ces deux citations de détenus – écrivains au long cours plus celle de l’un de "mes" élèves pour signifier quoi ? Ceci : à défaut d'être une panacée, mais nécessité fait loi, j'avais postulé que raconter "son" histoire, la faire exister par l'intermédiaire d'un écrit, authentique puisque publié et public, pouvait, par une alchimie dont j'éprouve moi-même les bénéfiques effets, en quelque sorte libérer de l'immédiate gangue dont il faut bien s'extraire pour, qui sait, advenir.
‘- "Sans quitter l’expérience quotidienne, ne sommes-nous pas inclinés à voir dans un tel enchaînement d’épisodes de notre vie des histoires "non (encore) racontées," des histoires qui demandent à être racontées, des histoires qui offrent des points d’ancrage au récit ? Je n’ignore pas combien est incongrue l’expression "histoire non (encore) racontée." Les histoires ne sont-elles pas racontées par définition ? Cela n’est pas discutable si nous parlons d’histoires effectives. Mais la notion d’histoire potentielle est-elle inacceptable ?" 162 ;’ ‘- "Nous racontons des histoires parce que finalement les vies humaines ont besoin et méritent d’être racontées. Cette remarque prend toute sa force quand nous évoquons la nécessité de sauver l’histoire des vaincus et des perdants. Toute l’histoire de la souffrance crie vengeance et appelle récit." 163 ; ’ ‘- "que le temps devient humain dans la mesure où il est articulé sur un mode narratif et que le récit atteint sa signification plénière quand il devient une condition de l’existence temporelle." 164 ;’ ‘- … "ce qui n’avait jamais vraiment existé avant d’être écrit." 165 ’Sans être obligatoirement à ranger dans la catégorie des archéo-révolutionnaires, je pense que l'écrit est l'un des moyens de porter à la connaissance des autres, du monde, sous une forme déterminée, codifiée, ce dont un individu, une communauté s'estiment en droit de souhaiter, de réclamer :
‘- "La prison, c’est être privé de liberté, c’est pas être privé de s’exprimer." 166 ;’ ‘- "Mais payer ne signifie pas, ne doit pas signifier se taire ni se dispenser de penser. Aussi scandaleux que cela puisse paraître aux braves gens, la justice et la prison peuvent légitimement être critiquées par ceux-la même à qui elles s’appliquent, spécialement si leur critique, dépassant leur cas particulier, porte sur le fond du problème. La culpabilité, après tout, n’entraîne pas la déchéance de ses facultés de jugement. Il y a sur la justice et sur la prison, l’une n’étant pas nécessairement juste ni l’autre nécessairement adéquate, un "point de vue du condamné" qui vaut au moins autant que celui d’un observateur impartial, car c’est sur le condamné et lui seul que les effets de l’injustice de l’une et de l’inadéquation de l’autre se font sentir." 167 ’Avec une prudence infinie, en sachant que je marchais sur des œufs, il ne me parut pas illégitime d’affecter à L’Ombre du zèbre une dimension "sociale", les sentiments, les souhaits, les revendications – modestes, très modestes – qui s’y énonçaient gagnant, de mon point de vue, à être clairement formulées plutôt que tus. Car je suis persuadé qu’une institution totale comme une prison est certes un lieu où se trouvent des gens qui y sont en général contre leur gré – les détenus -, d’autres qui y travaillent, les surveillants notamment – pas toujours suite à une irrépressible vocation – mais qui forment néanmoins une communauté ou une collectivité humaine, et qui en tant que tels sont "condamnés" à vivre ensemble.
Je fais le pari que cette communauté humaine contingente, structurée du côté des surveillants selon les lois sociales en vigueur en France – à quelque chose près – gagnerait à organiser l’expression collective de l’autre partie de ses membres. C’est pour l’instant impossible, le code de procédure pénale s’opposant à quelque forme d’ organisation collective des prisonniers, à quelque forme de "manifestation" que ce soit. Et pourtant, sans aller jusque sur Mars, cela existe, au Canada par exemple.
Au titre de la fonction médiatrice de L’Ombre du zèbre entre les détenus et le personnel de la maison d’arrêt, il me semble que l’échange ayant eu lieu entre un détenu – anonyme – et le service comptabilité peut en être un bon exemple. Ce détenu demandait : "Pourquoi les bons de livraison de la cantine "exceptionnelle" et ceux de la cantine "illustrés" ne sont pas remis lors de la livraison comme cela se fait pour les autres cantines ?" 168 Dans le numéro suivant, le service concerné expliquait que "ces bons sont traités différemment des cantines" mais que "le montant peut et doit vous être communiqué lors de la livraison ; sinon vous êtes en droit de le demander." 169 Cela étant, bien que totalement naïf voire innocent, je ne me leurre pas sur la fonction de médiation de ce journal ci-dessus rapidement évoquée.
L’ancien directeur de la maison d’arrêt de Nîmes, qui ne s’était pas opposé à la sortie du journal, l’autorisation formelle relevant de la direction régionale de l’administration pénitentiaire, qui avait même accepté d’en être le directeur de la publication et qu’en tant que tel je ne pouvais suspecter de préventions à son endroit, mais qui exerçait néanmoins son droit et son devoir de censure, m’avait dit un jour : "Le problème c’est pas ce qui est dit dans le journal, le problème c’est qu’il existe."
Au risque de commettre un faux sens voire un contre-sens à propos du terme "monde", et en étant bien conscient que les textes publiés par L’Ombre du zèbre ne sont pas des œuvres, je fais mienne cette réflexion : "Ce qui est à comprendre dans un récit, ce n’est pas d'abord celui qui parle derrière le texte, mais ce dont il est parlé, la chose du texte, à savoir la sorte de monde que l’œuvre déploie en quelque sorte en avant du texte." 170
Il me semble, là encore de façon très modeste, que des textes comme La souillure, Ceux du dehors voire Carnet de voyage (à lire ci-après) témoignent à leur manière de cette ambition. Il en va de même d’un extrait d’une lettre publiée dans un numéro de Dedans Dehors, la revue de l’Observatoire International des Prisons. 171
J’en terminerai avec cette expression d’un "monde" en citant un extrait d’un courrier adressé au journal : "Nous, les "extérieurs" y découvrons cet univers par définition clos, de la maison d’arrêt et ses pensionnaires à travers leurs coups de gueule, leurs poèmes, leurs nouvelles et toutes les autres formes d’expression qui balaient, d’un revers de plume, bon nombre d’idées reçues." 172
‘« La souillure »Parlant de mon travail, il m’arrivait souvent de dire qu’une des difficultés de ma situation professionnelle, et de celle de mes collègues travaillant en maisons d’arrêt - le travail en établissement pour peine est d’un autre ordre – tenait à la recomposition perpétuelle des groupes avec lesquels j’avais à travailler, groupes à entrées et sorties permanentes.
Il y a quelque temps déjà, je m’étais proposé d’analyser la présence du journal de la prison de la façon suivante : si au début de son histoire, je l’avais porté, aidé du groupe d’élèves original, j’avais formulé l’hypothèse qu’au bout de quelques numéros, s’étant mis à exister, à durer, c’est lui, ce journal qui pourrait nous porter, "mes" élèves impliqués dans sa réalisation et moi. De projet que nous portions, il s’était transformé en projet qui nous portait, donnant ainsi une cohérence, un sens à l’activité d’un groupe par delà les fluctuations d’effectifs inhérentes à un tel lieu d’exercice.
Il se pourrait qu’une des clés - pédagogiques ? – de mon travail soit là : contraint de renoncer, pour un grand nombre de "mes" élèves à quelque forme de programmation, d’objectifs à atteindre… eu égard à l’inconnaissance de la durée de leur séjour en classe, ne serait-il pas pertinent de mettre en place et développer un, plusieurs objet(s) culturel(s), à la fois supports d’enseignement, incitation à s’y impliquer par une "production" plus ou moins impérative ayant sa "vie" propre, fixant sinon un but par trop lointain du moins une butée temporelle assortie de l’exigence d’une réalisation si possible de qualité ? Mais L’Ombre du zèbre est mort, après son douzième numéro, et l'agonie dura longtemps …
Ce douzième numéro paraît donc en juillet 1999, dûment censuré, comme il se doit, ce qui signifie qu’il a reçu l’accord de la direction de la maison d’arrêt de Nîmes, qui comme tout ce qui concerne les écrits de détenus à destination de l’extérieur a un droit et un devoir de censure, que j’ai toujours scrupuleusement respecté. Il part à la rencontre de ses lecteurs et moi en vacances.
J’avais pris l’habitude, en tant qu’animateur de ce journal, rédacteur en chef d’un organe de presse dûment estampillé de son numéro ISSN mais auquel la commission paritaire avait refusé son agrément, de rédiger un éditorial en plus d’un article par ci par là. Je livre tel quel celui que j’avais préparé pour le numéro 13, qui n’est jamais paru.
A.-M. Marchetti, Pauvretés en prison p 57.
F. Dosse, Paul Ricoeur les sens d’une vie p 414.
P. Ricoeur, Réflexion faite p 39.
Pour expliquer l'origine de ce nom, j'avais écrit dans le numéro 1 le texte ci-après. "Le nom du journal aura peut-être surpris quelques uns d'entre vous. Pour le zèbre, l'image est évidente : le pelage de ce mammifère ongulé renvoie au costume, à l'uniforme rayés dont l'imaginaire collectif affuble les prisonniers. Parmi les clichés de notre société, tout comme un patron ne saurait se concevoir sans cigare, un Anglais sans parapluie, un Français sans baguette de pain, un ouvrier sans salopette … un prisonnier ne peut s'imaginer sans habits rayés.
Mais l'ombre, l'ombre du zèbre ?
Un jour, dans un article de journal, j'ai lu un proverbe africain. Le voici: "L'ombre du zèbre n'a pas de rayures." Je dois avouer qu'il m'a laissé interloqué, froid et perpendiculaire au sol comme je disais quand j'étais plus jeune. Je n'ai pas compris ce qu'il pouvait bien vouloir dire.
Quelques jours plus tard, alors que nous cherchions un titre au journal que vous avez entre les mains, l'un des participants a lancé : zèbre. Trois jours plus tard, les idées cheminant lentement, j'ai compris ce que pouvait signifier le proverbe africain, ou du moins m'en suis-je construit une signification. Tout un chacun comprend aisément qu'une ombre ne porte pas de traces des couleurs, ni des rayures, taches, dégradés, contrastes … Et une ombre se projette, ou plutôt le soleil généralement ou n'importe quelle source de lumière projette sur un plan l'ombre de ce qui est ainsi éclairé. Mais projeter peut avoir un autre sens : celui de former des projets, de s'imaginer dans un avenir plus ou moins lointain;
Et c'est là que L'Ombre du zèbre rejoint, recouvre l'un de mes projets : si dans le cadre de mon travail, ici à la maison d'arrêt de Nîmes, je peux, modestement, aider quelques uns d'entre vous à former des projets, à se projeter dans l'avenir et donc à mettre en œuvre ici et maintenant ce qui peut favoriser ces projets et cette projection, et cela sans que soient trop prégnants les stigmates de l'incarcération (les rayures du zèbre), alors je n'aurai pas perdu mon temps, j'aurai accompli mon travail en agissant de façon que l'ombre du zèbre n'ait pas (trop) de rayures."
P. Ricœur, op. cit. p 58.
ibid p 58.
L. Perego, Le coup de grâce, p 9.
C. Lucas, Suerte p 418.
A. Ennoury, dans L’Ombre du zèbre n° 5.
P. Ricoeur, Temps et récit tome 1 p 141/142.
ibid p 143.
ibid p 105.
C. Ambroise, préfacier et traducteur de Histoire de Tönle de M. Rigoni Stern, p 11.
Une détenue citée par C. Rostaing, La relation carcérale p 149.
C. Lucas, op cit p 442.
L’Ombre du zèbre n° 10. En jargon carcéral, "cantiner " c’est acheter des produits à l’extérieur par l’intermédiaire d’un service particulier de la prison. Il y a des "cantines" tabac, alimentaires, exceptionnelle …
L’Ombre du zèbre n°11.
P. Ricœur, Du texte à l'action, p 187.
Les textes présentés dans les six pages suivantes sont reproduits tels qu'ils ont été publiés.
L’Ombre du zèbre n°10.