En Hongrie

N’ayant pas fait d’étude approfondie de cette question en Hongrie ni de terrain proprement dit(ce qui aurait signifié effectuer un long séjour sur place), je dois limiter ma présentation à quelques éléments distingués lors de deux courts séjours293 à Budapest (juillet 2002 et janvier 2003). Il s’agit surtout d’observations menées dans cette ville au Musée National de la Hongrie (Magyar Nemzeti Múzeum), au Musée d’Ethnographie (Néprajzi Múzeum) et dans le cadre d’un festival international de danse traditionnelle, le Carnaval du Danube. J’ai également mené des entretiens à la chaîne de télévision DUNA TV et à l’Institut Teleki László 294 . Lors d’autres manifestations en Transylvanie, comme l’Université d’été Tusványos/Tusnad, j’ai pu aussi observer un type particulier de discours sur la région, à travers les actions des organisations civiles et des médias de Hongrie se trouvant sur place. La présence et le discours de l’ancien premier ministre de Hongrie, Victor Orbán (représentant le parti FIDESZ) lors de cet événement furent accueillis avec beaucoup d’enthousiasme par une majorité du public transylvain.

Notes
293.

Je suis restée sur place trois semaines, en cumulant les deux séjours.

294.

Cet institut comporte deux centres de recherches : Le Centre d’Etudes de Politique Extérieure et le Centre d’Etudes de l’Europe Centrale. Ce dernier s’intéresse particulièrement aux Hongrois qui vivent en dehors de l’Etat hongrois dans les pays d’Europe centrale et orientale. Les locaux de l’Institut Teleki reprennent une architecture extérieure rurale de Transylvanie, plus précisément un type de maison en bois, avec les toits hauts, rencontré surtout dans le Pays Sicule. Ce type de maison est très présent aussi dans des affiches exposées dans le Musée National de Hongrie, affiches de l’époque de l’entre-deux-guerres symbolisant les territoires perdus de la Grande Hongrie.