A mesure que progresse la controverse des Pierres vivantes, la crise rend toujours plus saillants les enjeux théologiques du débat. Ceux-ci émergent avec d'autant plus d'acuité qu'ils s'insèrent dans un débat qui engage l'Église de France, Rome mais également l'Église universelle en son entier. Le 25 janvier 1985, Jean-Paul II convoque un synode extraordinaire du 25 novembre au 8 décembre pour les vingt ans du concile. Dès lors, les évêques français travaillent à l'évaluation du processus de réception conciliaire à partir d'un questionnaire du secrétariat du synode. Crise de la catéchèse et réflexion synodale ne manquent pas d'interagir l'une sur l'autre.
Le 9 avril 1985, La Croix publie un extrait d'Église en Poitou, ”Dans les turbulences de l'Église, la paix de Pâques”, éditorial du père Rozier 473 . L'évêque de Poitiers dénonce la culture du soupçon de la nouvelle droite à 'l'endroit de l'Église de France. ”Il est étrange de voir à quel point le goût du conflit déborde de beaucoup le camp de ceux qui se réclament de la lutte des classes. Dans le contexte actuel certains sont friands de trouver les signes et les prodromes dans l'épiscopat français d'une fronde contre l'autorité romaine” 474 . Le père Rozier attribue à ses contempteurs la responsabilité de l'échec de la communion ecclésiale. Ces derniers ne sont pourtant pas concernés, de droit, par la matière. A tout le moins, l'évêque tente-t-il de solder les contentieux nourris autour de la catéchèse, la liturgie, l'immigration et le C.C.F.D. Or l'approche du synode extraordinaire de Rome ne tarde pas à raviver les clivages de l'Église de France.
Mgr Rozier, ”Dans les turbulences de l'Église, la Paix de Pâques”, La Croix, 9 avril 1985
Mgr Rozier, ”Votre évêque s'explique”, Église en Poitou, n°22, 22 juin 1985