Réélu président de la conférence épiscopale, le 24 octobre 1984, Mgr Vilnet dégage trois priorités avec la place des immigrés, en veillant sur la montée d'idéologies élitistes et racistes ; les questions bioéthiques ; le chômage. Même ”désarçonnée”, l'Église enseignante doit promouvoir la pastorale de l'intelligence. ”Affrontée aux nouvelles cultures scientifiques, techniques et médiatiques”, elle doit ériger une nouvelle ”éthique sociale” 1182 . Affaibli à Rome, l'épiscopat français puise dans le conflit scolaire et son dénouement une nouvelle légitimité. Le 30 décembre, le père Vilnet peut dès lors affirmer, sur RMC, que ”l'Église de France doit être un lieu de vie de foi fervente. Mais par son influence publique elle doit être, surtout dans la société française, facteur de paix sociale, de tolérance, de communauté harmonieuse afin que tous ceux qui s'y trouvent puissent y vivre en hommes respectueux, libres, accueillants, des autres” 1183 . La reconnaissance de l’autre s’impose comme thème majeur de l’enseignement social à développer.
Henri Tincq, ”Des évêques ”veilleurs” et ”prophètes””, La Croix, 27 octobre 1984
Henri Tincq, ”Mgr Vilnet : au nom de la tolérance”, La Croix, 28 décembre 1984