1.1.2. Homogénéité des données dans le temps et points aberrants

Les séries de trafic sont en principe homogènes sur l'ensemble de la période 1970-2002. Pour passer des voyageurs aux voyageurs.kilomètres, la DGAC conserve des distances inter-aéroports fixes pour tous les vols d'une même relation et constantes dans le temps ; il n'y a donc en principe pas de biais à ce niveau. En revanche, les trafics ne sont pas redressés par rapport aux grèves, ce qui est susceptible d'entraîner des chutes de trafic inexpliquées sur certaines années. Les Comptes Transports de la Nation (INSEE, [1]-vol.1988) mentionnent des grèves en 1988 dont l'impact peut être estimé à environ –2% de trafic, un "mouvement social de grande ampleur en octobre 1993" (INSEE, [1]-vol.1994) qui sera suivi d'une politique de promotion des sièges libres pendant la première moitié de 1994 par Air France afin de parvenir à "une reconquête commerciale des passagers perdus lors des grèves de 1993" (INSEE, [1]-vol.1994) ; les Comptes Transports signalent enfin un "mouvement social d'Air France en juin 1998" (INSEE, [1]-vol.1998). Cette liste de grèves est loin d'être exhaustive. Toutefois, un moyen de détecter des grèves particulièrement importantes consiste à observer la stabilité de la répartition mensuelle du trafic. Cette répartition est effectivement stable sur la période 1986 – 2000 pour laquelle nous disposons de l'information. La fiabilité des vols intérieurs n'a pas été stable dans le temps, mais il n'y a pas de points atypiques apparents liés aux grèves sur la période 1986-1999.