1.4. Bilan des données exploitables

Le bilan des données s’effectue à deux niveaux : les séries chronologiques nationales et les données spatialisées.

1.4.1. Les données à l’échelle nationale

En matière de séries chronologiques globales, plusieurs séries permettent d'appréhender l'évolution des trafics interurbains longue distance. Au sein des séries à disposition nous devons choisir des séries de trafic homogènes d'une année à l'autre afin d'assurer une bonne mesurabilité ; s'il existe des ruptures comptables, le modèle risque de modéliser les changements de mode de recueil. Nous devons aussi choisir les séries afin qu'elles se rapprochent au mieux du marché des déplacements interrégionaux intérieurs métropole.

Les marchés de mobilité appréhendés par les séries de chaque mode doivent être le plus cohérents possible afin d'assurer la pertinence et la cohérence de l'objet modélisé. Toutefois aux trafics interrégionaux se mêlent du trafic international d’échange et de transit ainsi que du trafic local, dans des proportions variables suivant les différents modes de transport.

Le trafic aérien est appréhendé à travers la série trafic intérieur métropole. Les trafics en direction de la Corse ainsi que les préacheminements à l'international restent inclus, faute de connaître leurs variations annuelles.

En matière de trafic ferroviaire, nous retenons la série intérieur France. Cette série inclut des trafics régionaux, toutefois ceux-ci représentent 15% du trafic et la frontière entre trains TER et grandes lignes ayant fluctué au cours du temps, retirer ces trafics aurait conduit à des ruptures d'homogénéité des séries. Par ailleurs la série grandes lignes seules inclut les trafics Eurostar et Thalys qui correspondent à des liaisons non prises en compte dans les séries relatives à l'aérien.

En matière de circulation routière nous retenons le volume de voyageurs.kilomètres sur autoroutes concédées, ainsi qu’un indice de circulation VL sur autoroutes concédées. Conserver le seul réseau structurant à grande vitesse permet de réduire la part de trafic local et mieux cerner les évolutions du trafic interrégional. Les autoroutes non concédées étant en grande partie des portions périurbaines, nous conservons les seules autoroutes concédées. Par ailleurs, conserver les seules autoroutes concédées présente l’avantage de disposer de séries véhicules légers seuls. L'évolution du volume de circulation sur autoroutes concédées reprend à la fois un accroissement mécanique du trafic dû à l'extension du réseau et une croissance de l'usage des autoroutes concédées. L'indice de circulation évacue l'extension du réseau mais présente le défaut d'exclure une partie du détournement de trafic dû au basculement de trafic fer vers route dès l'année de mise en service. Les évolutions de ces deux indicateurs sont fortement corrélées et du même ordre de grandeur (trafic multiplié par 3,2 dans un cas et par 2,5 dans l’autre).

Les séries retenues sont en principe exemptes de ruptures comptables. Toutefois les séries ferroviaires sont marquées par des événements ponctuels (grèves, mise en service de Socrate) dont il faut tenir compte en termes de modélisation.