1.3.3. Un trafic interurbain qui augmente plus vite que le trafic total

Le trafic sur le réseau national augmente lui-même plus rapidement que la circulation sur le reste du réseau. D’après les Comptes Transports 2000 (INSEE, [2]-vol.2000), le trafic sur le réseau national a augmenté de 84% entre 1980 et 1998 contre 52% pour le réseau local urbain et 62% pour les autres routes (Graphique 32) et (Tableau 6).

Graphique 32 : Volumes de trafic (en milliards de véh.km) sur les différents types de réseaux.

Source : d'après Comptes Transports de la Nation

Tableau 6 : Augmentation de trafic sur les différents types de réseaux (ratios de trafic entre l'année de départ et d'arrivée).
  Réseau national Autres routes (soldes) Réseau local urbain Ensemble
80-90 1,43 1,33 1,34 1,36
90-98 1,28 1,22 1,13 1,16
80-98 1,84 1,62 1,52 1,58

Bien sûr il s'agit ici de volumes de trafic sur réseaux et non pas de volumes de mobilité. Il ne faut pas extrapoler les différentiels de croissance sur réseau en termes de différentiels de croissance de la mobilité quotidienne et non quotidienne, car l'étalement urbain entraîne un débordement croissant de la mobilité locale sur le réseau national. Toutefois ce débordement n’affecte qu’une partie du réseau national (une partie des autoroutes non concédées, certaines portions des RN). Par ailleurs, cette différence de rythmes de croissance est confirmée par les résultats des enquêtes transport. Entre 1981 et 1993 la circulation sur le réseau national est passée de 101,7véh.km à 157,9 véh.km, soit +55% d'augmentation. Selon les ETC fichiers "mobilité quotidienne" la mobilité quotidienne est passée de 17,2 km/jour/personne en 1981 à 23,4 km/jour/personne en 1993 soit +36% d'augmentation (Gallez, Orfeuil, 1998). La mobilité longue distance augmente plus rapidement que la mobilité quotidienne.