1.4. Les modèles utilisés dans le cadre des grands projets d'infrastructures

Les projets TGV et autoroutiers bénéficient de méthodologies bien rodées.

1.4.1. Estimation du trafic pour les projets TGV : la méthodologie SNCF

La méthodologie SNCF associe un modèle prix-temps pour l'estimation du transfert modal de l'avion vers le train et un modèle gravitaire permettant d'évaluer le trafic supplémentaire dû au détourné de la route et à l'induction (Chopinet, 1998). Pour le modèle prix-temps, la SNCF retient des valeurs de l'ordre de 150F de l'heure (F96, valeur du temps en l'an 1996) pour la moyenne des valeurs du temps et un écart type de 1,47. La moyenne des valeurs du temps est supposée augmenter au même rythme que la consommation finale des ménages. L'écart type est supposé rester stable. Nous avons déjà présenté cette méthode et ses limites théoriques dans le chapitre précédent. Sur le plan pratique, cette méthodologie a montré son opérationnalité sur les projets TGV Sud-Est et Atlantique. Toutefois, elle trouve ses limites sur des liaisons plus courtes (type Paris-Lille) où domine l'induction et le détourné de la route et ne peut s'appliquer à des liaisons transversales à faibles fréquences aériennes.

Des modèles autres que le prix-temps peuvent être ponctuellement mis en place : par exemple modélisation sur panel SNCF (Calzada, Hammadou, 1998) pour le TGV Nord.