2.1.3. Produit moyen et variations des structures tarifaires entre origines-destinations

Les produits moyens de l'air et du fer sont sensibles aux politiques commerciales des compagnies ferroviaires et aériennes puisqu'une politique de multiplication du nombre de promotions, ou d'augmentations du nombre de places en réduction se traduit par une baisse de produit moyen. Toutefois les produits moyens constituent un indicateur moyen, donc ne prennent pas en compte la structure des tarifs, notamment la structure par origines-destinations. Une même évolution de produit moyen peut correspondre à des évolutions de politiques tarifaires différentes. Ainsi une hausse de produit moyen peut correspondre soit à une hausse globale des tarifs pleins, soit à des pratiques d'optimisation de la recette par passager par une meilleure gestion des quotas de réductions en fonction du taux de remplissage des trains. L'impact sur les trafics ne sera pas le même alors que l'indicateur de produit moyen sera au même niveau. Par ailleurs la SNCF a fait évoluer sa politique commerciale au cours des années 1990 en augmentant ses tarifs sur des liaisons où elle est en position dominante (Paris-Nantes) et en les réduisant sur de plus longues distances où elle est fortement concurrencée (chapitre 2, section II). Une même variation de produit moyen peut correspondre à des structures d'évolutions de tarifs par origine-destination très variables et par voie de conséquence à des impacts différenciés sur les trafics. Si la variation de produit moyen est de faible ampleur, l'impact de la variation de structure tarifaire peut être supérieure à l'impact de la variation moyenne des prix. Le concept d'élasticité du trafic au produit moyen atteint alors ses limites.