2.1.4. L'inflation

Comme pour le PIB, nous déflatons les prix de l'inflation. Nous faisons en effet l'hypothèse que l'usager perçoit les prix du transport de façon relative par rapport aux autres prix ; l'inflation ne doit pas modifier le rapport entre prix et vitesse. Toutefois il est probable que même si les prix restent stables en prix constants, des hausses de prix courants sont perçues de façon négative par l'usager indépendamment de l'éventuelle inflation. Dans notre travail, les prix sont des prix en francs constants 1980. En matière d'inflation, les 20 dernières années ont été marquées par des périodes très différenciées : entre 1980 et 1985 l'inflation est extrêmement élevée (jusqu'à 14% en 1980) ; entre 1986 et 1993 l'inflation est restée modérée (4% maximum) et depuis 1993 elle n’a pas dépassé les 2,5% (Graphique 126 et Graphique 127). La rupture des années 1980 est éventuellement susceptible de modifier la perception des prix.

Graphique 126 : Evolution des prix (ensemble des postes), base 100 en 1980

Source : d'après les Annuaires Statistiques de l'INSEE.

Graphique 127 : Pourcentage de variation des prix (ensemble des postes)

Source : d'après les Annuaires Statistiques de l'INSEE.

Nous passons maintenant en revue les modes de construction des coûts au kilomètre des différents modes de transport en précisant les coûts pris en compte, les types d'indicateurs utilisés, l'homogénéité de l'évolution des indicateurs sur un plan comptable afin de détecter des problèmes de mesurabilité. Par ailleurs il est important de voir si les évolutions de structure de coûts sont homogènes sur l'ensemble du territoire national ou non, et si l'impact des évolutions de structure tarifaire l'emporte sur l'impact de l'évolution moyenne des trafics.