2.3. Le partage modal du modèle de génération / partage modal

L’objectif de la présente section est de tester l’opérationnalité d’une équation de partage modal air/fer, de déterminer les importances respectives des différentes variables, et aussi de sélectionner les formulations optimales de la fonction d’utilité.

L’équation de la fonction d’utilité doit comprendre en premier lieu les caractéristiques des offres aériennes et ferroviaires (en termes de prix et de vitesse). Toutefois ces variables sont sans doute insuffisantes pour modéliser correctement le partage modal. En effet le revenu joue sur le partage modal air/fer (cf chapitre 2). Une hausse de la croissance économique et des revenus entraîne une hausse des valeurs du temps qui conduit à une augmentation de la part de marché de l’avion. Il apparaît ainsi utile d’introduire la variable de PIB dans le modèle. Cette variable peut être introduite de façon additive. Une autre façon de la prendre en compte est de l’introduire pour quotienter les variables de prix de la fonction d’utilité. En effet nous pouvons faire l’hypothèse que la valeur du temps croît au même rythme que le PIB, ce qui conduit à quotienter l’évolution des prix par le PIB.

Par ailleurs, même si dans la présente architecture nous supposons que le choix modal se fait en deux temps (choix modal route / transports en commun puis partage modal air/fer), en pratique, la part du fer au sein du trafic air + fer n’est pas indépendante de l’offre routière. Une amélioration de l’offre routière conduit en effet à un détournement de trafic ferroviaire en faveur de la route plus important que le détournement de trafic aérien en faveur de trafic routier. Il n’est donc pas aberrant de tester l’introduction des variables d’offre routière dans la fonction d’utilité du partage modal air/fer. Compte tenu de la forte corrélation entre croissance du réseau autoroutier et PIB, et du nombre important de variables, il est toutefois probable qu’on se heurte à un problème de mesurabilité.