Pour permettre une bonne lecture de ce travail, il nous est indispensable, au préalable, d’exposer et d’expliquer les choix que nous avons faits en matière de codifications et autres abréviations, et de terminologie, notre souci principal ayant été de gagner en clarté et en espace.
Afin d’éviter trop de répétitions de noms d’auteurs, de titres, répétitions qui seraient très nombreuses et occuperaient un espace conséquent, nous avons adopté des sigles pour presque toutes les références qui sont alors faciles à trouver en fin de volume où ces sigles sont classés par ordre alphabétique. Pour les livres, les trois premières lettres des sigles correspondent au nom de l’auteur (elles sont autant que possible les trois premières lettres du principal nom de l’auteur, de manière à ce que deux auteurs n’aient pas les trois mêmes lettres dans le même ordre), la quatrième est un A pour le premier ouvrage de chaque auteur, un B pour le deuxième, un C pour le troisième, etc., sans ordre chronologique. Le numéro de page est éventuellement indiqué clairement (exemple : ANTA p. 12). S’il y a plusieurs auteurs pour un même ouvrage sans qu’on sache à qui attribuer la citation, seul le nom du premier est pris en compte dans le sigle, et dans le cas où l’auteur est différent de celui que le sigle indique, son nom est indiqué en toutes lettres (Exemple : Mário António - TROA p. 19).
Pour les articles tirés de revues ou périodiques, ainsi que de sites Internet, les trois lettres indiquant le nom de l’auteur sont suivies d’un numéro d’article (exemple: NDI1 p. 26).
Les périodiques dans lesquels nous avons puisé des exemples sont également codés, à l’aide d’initiales suivies de points, auxquelles sont adjoints des chiffres ou dates (exemple : J.A.95/03/06, C.S.2-40, etc.).
Certaines références apparaîtront cependant dans le texte ou en note de bas de page lorsque nous l’aurons jugé plus logique, à cause de leur rareté, ou bien parce qu’elles apportent en elles-mêmes des informations directement utiles. Les références habituelles sous la forme du nom de l’auteur suivi de l’année (exemple: Pélissier, 1982) nous ont paru mal adaptées à notre travail. De plus, les noms propres des auteurs lusophones, fréquents dans ce travail, sont souvent peu différenciés (nous avons 5 Carvalho, 5 Santos, etc.) et la perte d’indication est minime avec l’utilisation du sigle, en dehors du fait qu’elle prête moins à confusion, parce que moins évocatrice. De plus, il y avait, nous semble-t-il, nécessité d’adopter un système uniforme pour l’ensemble du travail. Nous avons emprunté ce système de sigles, en l’adaptant à notre usage, à Jean Chevalier et Alain Gheerbrant qui l’ont utilisé pour leur Dictionnaire des symboles, publié en 1969.
Pour renvoyer à la transcription des enregistrements qui constituent la partie sonore qui a servi de base à la réflexion, et que nous appelons « corpus oral », et qui est entièrement transcrite dans l’annexe 1, nous indiquons le code du locuteur, le numéro de la ligne et le numéro de la page de la façon suivante : Ad12-18/113. Une liste des codes des locuteurs avec leur éventuelle identification se trouve en fin de l’annexe 1. Les abréviations particulières à cette annexe figurent en son début.
Les informateurs (ainsi que les auteurs d’écrits privés) sont eux notés par une majuscule et deux minuscules, tel que les locuteurs du corpus oral. Exemples : Ada, Lau, Art, Vla, Rib. Précédé du symbole « < », ces trois lettres signifient que le renseignement nous a été fourni par l’informateur correspondant. Exemple : « De l’umbundu bikuata <Rib » signifie qu’Óscar Ribas nous a indiqué cette étymologie.
On se reportera donc en fin d’ouvrage à la bibliographie où les sources utilisées sont classées et facilement repérables. La liste des locuteurs se trouve à la fin de l’annexe 1 où est transcrit notre corpus oral.
Mis à part les abréviations qui concernent la bibliographie, nous n’utilisons pas d’abréviations particulières pour ce travail. Les quelques abréviations utilisées sont des abréviations traditionnelles.
Les désignations des langues et des peuples posent un problème de choix de termes, vu qu’une grande variété et une grande instabilité sont constatées dans la façon de les nommer dans les documents de toutes sortes. On peut estimer à plus d’un millier les termes désignant les groupes ethniques en Angola. La diversité des prononciations, des orthographes, et de l’emploi (accord ou non), pour un même groupe se double de la confusion entre groupes différents portant des noms voisins ou identiques, et des diverses classifications élaborées par les chercheurs. La plupart sont des variantes qui ne gênent pas la compréhension, mais dans certains cas il est difficile de reconnaître de quel groupe il s’agit. Les Mbundu et les Ovimbundu par exemple sont des groupes différents parfois désignés par le même terme de Bundos dans les textes portugais notamment et des documents français récents les assimilent à tort. Compte tenu de l’évidence qu’il y a tout lieu d’être prudent devant un nom de peuple ou de langue de l’Angola, comme d’ailleurs pour une grande partie de l’Afrique, et que notre travail n’est pas une recherche ethnographique, sans éluder cette question, nous nous sommes contenté d’adopter une attitude pour les onze groupes principaux. Bien entendu, dans les citations, les noms de peuples resteront tels que les auteurs des citations les auront écrits, c’est pourquoi nous indiquerons en note en cas de besoin à quel grand groupe ou langue du tableau suivant se rattachent les groupes cités.
| Grandes divisions ethnolinguistiques | Langues ou familles de langues |
| Mbundu | Kimbundu |
| Ovimbundu | Umbundu |
| Bakongo | Kikongo |
| Lunda-Quioco | Cokwe 1 |
| Ganguela | Ganguela |
| Herero | Herero |
| Nyaneka-Humbe | Nyaneka |
| Ovambo | Ovambo |
| Okavango | Okavango |
| Bochimans | Khoisan |
| Hottentots | Khoisan |
Le pluriel français avec -s a été abandonné pour les désignations ethniques, sauf pour les Hottentots et les Bochimans. Ainsi, on lira: les Mbundu, les Bakongo, etc.
La règle de la majuscule de la langue française pour les noms de peuples sera respectée. Nous écrivons donc les adjectifs et les noms de langues avec une minuscule comme il se doit dans un texte français.
Les mots angolais, dictionnarisés ou non dictionnarisés, ont des occurrences aux orthographes variées, pour ne rien dire des formes de ces mots qui sont parfois très variées également. Le problème du choix d’une orthographe se pose donc déjà à ce niveau. Quant aux vocables que nous n’avons jamais trouvés dans un texte écrit, mais seulement dans des énoncés oraux, il nous a fallu là aussi décider d’une attitude pour les transcrire. L’esprit de l’accord orthographique de 1994 nous a semblé le meilleur guide, à savoir que l’inclusion dans l’alphabet portugais des lettres k, w et y se justifiait entre autre par le fait que beaucoup de mots s’écrivent déjà avec ces lettres dans les pays africains de langue portugaise. Exemples : maka, kwanza, dans l’usage courant.
L’alphabet phonétique international (API) est utilisé pour les transcriptions phonétiques et phonologiques. Mais là encore, l’API est un système qui permet des choix et nous avons dû en faire quelques uns. Ces choix sont indiqués dans un tableau au début de la partie consacrée au domaine phonético-phonologique.
Nous écrivons a-, -a, et -a- suivant que la partie du mot concernée est initiale, finale ou médiane.
D’une manière générale, les citations ne sont pas traduites, sauf si elles sont dans une autre langue que le portugais ou posent un problème particulier de compréhension. Elles figureront dans leur orthographe originale, ce qui ne manquera pas de choquer puisque certaines ont été écrites à une époque ancienne. Dans les citations nous indiquons par des points de suspension entre parenthèses, (...), une partie non citée, et par des crochets, [ajout], une partie ajoutée par nous.
Nous exprimons toute notre gratitude en premier lieu au professeur Emilio Giusti qui a dirigé nos deux premiers travaux et que la mort a empêché de diriger celui-ci jusqu’à son terme. C’est grâce à ses encouragements et à son enthousiasme que nous avons réussi à former ce projet et que nous avons trouvé l’intérêt pour le mener à bien.
Il nous faut remercier aussi particulièrement nos informateurs et tous les locuteurs qui ont bien voulu accepter de se prêter à nos questions et à nos enregistrements et dont les noms figurent en bonne place dans ce travail, de même que les personnes qui nous ont laissé accéder à des documents rares en leur possession.
Notre entourage familial et amical mérite également une pensée reconnaissante pour l’intérêt qu’il a montré et les encouragements qu’il n’a cessé de nous prodiguer.
Prononcé [].