Les critères sémantiques

Dans certaines langues, les noms faisant référence à des animés (e.g. les personnes, les animaux, etc.) vont être distingués des inanimés (e.g. les objets) par l’assignation d’un genre selon des lois sémantiques, c'est-à-dire en fonction du sexe biologique des individus. Ainsi, les noms référant à un homme sont masculins (e.g. un oncle, un chat), ceux référant à une femme sont féminins (e.g. une tante, une chatte). L’anglais constitue un cas relativement spécifique puisque l’assignation des mots en genre s’appuie presque exclusivement sur la distinction des sexes : les mots représentant des animés reçoivent le genre féminin (e.g. woman [femme]) ou masculin (e.g. man [homme]), tandis que tous les autres noms sont considérés comme neutre (e.g. table [table], armchair [fauteuil]). Cette distinction simple entre masculin et féminin basée sur les seuls critères conceptuels (ou sémantiques) fait de l’anglais un des systèmes de genre les plus faciles à appréhender.

Il arrive cependant que pour certains mots désignant des animés, la correspondance entre le genre naturel et le genre grammatical ne s’établisse pas : la girafe bien qu’étant un mot féminin peut aussi bien désigner un mâle qu’une femelle, et inversement un crocodile ne rend pas forcement compte du caractère mâle de l’animal auquel il se rapporte. Dans ce cas, il semble évident que les locuteurs ou les lecteurs se reposent sur d’autres indices afin de récupérer le genre d’un nom.