Expérience 3 : Décision de Genre et aspects méthodologiques

Lors d’une des précédentes tâches, plus précisément celle pour laquelle les sujets devaient effectuer une catégorisation selon l'article possessif, nous avons obtenu un effet du premier phonème et un effet du genre, mais pas d'interaction entre ces deux facteurs. Cette absence d'interaction pourrait signifier : (1) que les deux signaux agissent de façon indépendante sur les processus mis en place lors de la catégorisation ; (2) que le fait d'avoir un déséquilibre entre le nombre de réponses nécessitant ma et le nombre de réponses impliquant mon (soit les ¾) serait source de biais expérimentaux (Gordon, 1983), comme l’écrasement d’une possible interaction entre les deux facteurs, c'est-à-dire aurait fait disparaître soit un effet de facilitation dans le cas des mots féminins débutant par une consonne (e.g. ma table), soit un effet d'inhibition dans le cas des féminins ayant pour phonème initial une voyelle (e.g. mon étoile). Nous avons donc redirigé une expérience impliquant le protocole de décision de genre en fonction du possessif, mais cette fois-ci en incluant une plus grande proportion d'items féminins initialisés par une consonne afin d'obtenir un nombre équivalent de réponses mon et ma. En premier lieu nous déterminerons le niveau de dépendance des informations de genre et phonologique : si une interaction entre les deux variables apparaît, alors cela signifiera qu’une information ne peut influencer le système de décision sans que l’autre n’intervienne ; par contre, si aucune interaction n’est mise en évidence nous en conclurons que les indices de genre et phonologique agissent indépendamment l’un de l’autre. En second lieu, la comparaison des deux tâches relatives aux possessifs (i.e. expériences 2Poss et 3) nous permettra d’évaluer le degré d’incidence de la proportion des réponses sur les temps de réaction et les taux d’erreurs.