II. Pierre-Imbert Drevet

L’œuvre de Pierre-Imbert Drevet est peu important puisque le nombre de titres ne dépasse pas trente-cinq. Cependant la qualité de son burin a produit quelques exemples de gravure d’interprétation sur cuivre encore jamais égalée. En outre, il ne se trouve pas dans la production de Pierre-Imbert — depuis sa première planche gravée et publiée à dix-neuf ans, la Résurrection de Jésus-Christ (cat. P.-I. Dr. n° 12), d’après Jean André —, d’exemple présentant une quelconque défaillance, que ce soit dans le dessin, le travail du burin et le rendu des nuances. L’œuvre des peintres de second rang tels que Jean André, Pierr.-Jacques Cazes, Aadrien Le Prieur ou Jean Lingre, qui aurait, sans doute, moins inspiré un graveur tel que Pierre Drevet, a été transcendé sur le cuivre par Pierre-Imbert. C’est pourquoi, l’ensemble de son travail, aussi réduit qu’il soit, doit être considéré non seulement comme un œuvre, mais aussi comme un œuvre magistral.