12. Joseph Strutt (1785-1786)

Quatorze ans après la parution de l’ouvrage de Gori Gandinelli, Joseph Strutt publie A biographical dictionary sur les graveurs anciens et modernes. Il ne cite que peu d’estampes des Drevet mais l’analyse qu’il fait de leur œuvre est intéressante. Il a probablement lu le texte de Charles-Nicolas Cochin fils critiquant la manière de Pierre-Imbert pour les sujets d’histoire (voir plus haut), car il reprend ce thème.

‘«  …Il doit être considéré comme proche de Gérard Edelinck. En effet, les progrès qu’il fit dans cet art ont été tels qu’il se fit une réputation parmi ses contemporains. La maîtrise qu’il avait de son burin était considérable. Ses estampes sont fermes, toujours parfaitement achevées. Il gravait bien, et copiait fidèlement le style des maîtres d’après lesquels il travaillait. Il se limita aux portraits ; la douceur et la beauté qui se manifeste dans ceux-ci ont donné une valeur considérable aux premières impressions… 808  »’ ‘«  …Il a été instruit dans l’art du burin par son père dont il adopta le style ; il surpassa son maître en clarté et pour la délicatesse des finitions. Il ne se limita pas aux portraits : nous avons de lui de nombreuses estampes d’histoire, qui du point de vue de l’exécution soignée et raffinée, sont pour ainsi dire être sans égal. Bien qu’il copia minutieusement son original, son travail apparaît généralement plutôt lourd ; et les figures, étant entièrement exécutées avec le burin, sans assez de variation de style, présentent quelquefois un effet froid et argenté. Sa plus estimée et meilleure estampe d’histoire est d’une grande valeur ; mais ses premières impressions peuvent rarement être trouvées… 809  »’
Notes
808.

Strutt 1785-1786, I, p. 262.

809.

Strutt 1785-1786, I, p. 263.