16. F.- E. Joubert, le père (1821)

Ce catalographe et critique est l’un des rares auteurs à faire remarquer que Pierre Drevet, contrairement aux Nanteuil, Masson, Wischer…, s’attache à mettre en valeur l’ensemble du portrait et non pas seulement la tête.

‘« …La vérité qu’il y a mise, et la beauté de ses travaux feront toujours rechercher ses ouvrages et lui auraient conservé la première place, si la postérité qui fait justice à tout le monde, ne l’avait obligé de la céder à son fils.
Il n’en faut pas moins reconnaître chez le père, un très rare talent. Avant lui, Nanteuil, Masson, Wischer et d’autres s’étaient distingués sans doute ; mais il y a une remarque à faire, honorable pour Drevet père : ses prédécesseurs avaient tout sacrifié pour faire briller les têtes.
Hyacinthe Rigaud lui fit sentir que les fonds, les draperies et autres accessoires pouvaient aussi briller, sans nuire à la figure. Il fallait pour réussir, des efforts, de nouvelles combinaisons de travaux, qui puissent indiquer avec les seules ressources des noir et blanc, de la lumière et de l’ombre, les différences que la couleur fait toujours ressortir dans un tableau. Drevet père en sut créer les moyens ; ce qui n’était pas un mérite ordinaire 814 ».’ ‘« Il faudrait une plume aussi savante que le burin de cet artiste à jamais célèbre, pour entreprendre son éloge et parler de ses talens d’une manière convenable 815 ».’ ‘« [Claude Drevet] peut figurer dignement avec sa famille (…) il a quelque part à réclamer dans la célébrité de ses parens, pour avoir gravé des portraits d’une exécution tellement soignée, qu’on pourrait croire l’ouvrage de son oncle ou de son cousin 816  ».’
Notes
814.

Joubert 1821, I, p. 434.

815.

Joubert 1821, I, p. 435.

816.

Joubert 1821, I, p. 439.