33. Véronique Meyer (1997-1998)

Auteur de l’article introduisant les notices sur les portraits gravés par Pierre Drevet dans le catalogue de l’exposition Le portrait français sous le règne de Louis XIV 1660-1715, en 1997 à Nantes et en 1998 à Toulouse, Véronique Meyer témoigne, par son analyse, de l’esthétisme et du savoir-faire attachés à l’oeuvre de Pierre Drevet, ainsi que de sa connaissance de cet artiste et de son intérêt pour la gravure d’interprétation au burin.

• Pierre Drevet :

‘« … Il fut uniquement graveur d’interprétation, mais la qualité de ses gravures ne cède en rien à celle de Robert Nanteuil… Son influence fut considérable ; son métier, d’une variété infinie, serré pour les visages, plus large pour les accessoires et d’une liberté sans précédent dans le maniement du burin, lui permettait de traduire avec souplesse et naturel les effets les plus divers des tableaux : grâce à lui le graveur de portrait rivalisa avec le graveur d’histoire... ».
« … La comparaison de ce portrait [celui de Marie de l’Aupespine, femme de Nicolas Lambert, d’après Nicolas de Largillierre] avec celui de Louis XIV par Nicolas Pitau montre comment Drevet sut enrichir l’héritage de ses prédécesseurs par son aptitude à rendre les matières les plus diverses, la coloration de son burin aux tons nuancés, la richesse des lumières, la variété et la délicatesse des travaux… ⁸⁴⁰  ».’