6. le repentir de saint pierre , d’après Antoine Dieu

S. d. [Vers 1692]

Burin

H. 0,246, L. 0,194/5 au tr. c. ; H. 0,284, L. 0,199 à la cuvette

Sous le tr. c. : à g., A Paris chez J. Mariette rue S. Jacques aux Colonnes d’Hercules ; à dr., Ant. Dieu invenit ; au-dessous : Pierre estant sorty pleura amerement. ; en bas, à dr. : St Math. Chap. 26. ;

Au centre de la composition, Pierre, de trois-quarts tourné à gauche, à genoux et les mains jointes, est penché sur les Saintes Ecritures. A l’arrière plan à gauche, un coq chante sur un rocher ; depuis le centre, un gros arbre penche vers la droite.

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; Db 10 in-fol., p. 22)

Peintre d’histoire, Antoine Dieu (Paris 1662- id. 1727) a été élève de Lebrun. L’Entrée de Noé, de sa famille et des animaux dans l’arche, lui permet de recevoir le premier prix de peinture en 1686 et le 28 mars 1722 il est reçu académicien sur la présentation de Hercule délivrant Hésione. Nommé adjoint à professeur le 8 avril 1724, il prend part au concours de 1727. Son Louis XIV sur son trône, reproduit en gravure par Jean Arnold, est considéré comme étant le meilleur de son œuvre. Bon nombre de ses œuvres sont conservées aux Musées de Rouen, du Louvre, de Versailles et de Rennes. Antoine Dieu, peintre, a souvent été confondu avec un homonyme, dessinateur et marchand de tableaux à Paris, « sur le Petit-Pont », auquel Mariette a consacré un article dans son Abecedario 1 .

Mariette inscrit cette gravure au nom de Pierre Drevet le père sur un dessin d’Antoine Dieu. Firmin-Didot pense qu’il est « plus que probable qu’il en existe un état avec le nom de Drevet », cependant cet état n’a pas été retrouvé.

L’Inventaire du Fonds français attribue la gravure à Pierre Drevet ainsi qu’à Simon Vallée. Ce cuivre n’a certainement pas été gravé par Simon Vallée qui a commencé son apprentissage chez Pierre lorsque celui-ci a été établi rue du Foin 2 et a été en mesure de recevoir des élèves. Le tirage a été effectué lorsque Pierre Drevet n’avait pas encore d’adresse fixe, entre les années 1692 et 1696 ; la gravure peut lui être raisonnablement attribuée.

Fin burin, de la manière de Pierre Drevet.

(Voir volume I : pp. 69, 184).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III, f° 49 r° n° 8 ; Le Blanc 1856, II, P.Dr., n° 10 ; Firmin-Didot 1876, P.Dr. n° 4 ; Bellier et Auvray 1885, I, p. 436  ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.Dr., n° 6 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 409.

Notes
1.

Bellier & Auvray 1885, I p. 436.

2.

L’estampe représentant Saint-François en extase, porte cette adresse ainsi que Philipp. Lor pinxit ; Simon Valé sculpsit.