S. d. ; [commencé en 1714, achevé vers 1720]
Burin
H. 0,454, L. 0,371 au tr. c. ; H. 0,462/3, L. 0,378 à la cuvette
Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche armorié : louis alexandre de bourbon, comte de toulouse, gouverneur de bretagne, amiral de france. ; sur le b. ext. de l’ovale : Offerebant Maria Claudius Augustinus - et Henricus Franciscus Du Clos Bossart . ; sur la plinthe du socle : à g., H. Rigaud pinxit ; à dr, P. Drevet sculpsit ;
En buste et en armure, de trois quarts tourné à droite, la tête et le regard tournés à gauche, la main droite gantée posée sur son bâton de commandement, le prince est adossé à un gros tronc d’arbre qui occupe la gauche de l’image, tandis qu’un paysage occupe la droite du second plan. Le prince, ceint de l’écharpe de commandement, porte une longue perruque dont les mèches retombent sur l’épaule droite. Il porte le grand cordon et le collier de la Toison d’Or. Armes des bâtards de Bourbon, entourées des colliers des ordres de Saint-Michel, du Saint-Esprit et de la Toison d’Or, surmontées d’une couronne de la maison de France et traversées verticalement par une ancre.
Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; Da 62, in-fol., p. 4, Mf E066771 -Paris, ENSBA, fol. 1439 rés., p. 15 - Caen, MBA - Rouen, BM – Toulouse, Dupuy, Est. - Amsterdam, Rijks - Baltimore, MA - Bologne, PN, GDS - Dresde, SK - Francfort, Städel - Londres, BM - Londres, V&A - Stockholm, Nm - Vienne, Albertina - Vienne, ABK, Kupferstichkabinett)
Biographie du prince : voir plus haut, cat. n° 35.
Biographie de Rigaud : voir cat. P. Dr., n° 117.
Van Hulst écrit ceci : « demi-figure, avec une main gantée composée exprès afin de varier pour cette estampe ; aussi grandeur de thèse ; a servi pour celle de Marie-Claude-Augustin et de Henri-François du Clos Bossart. Peint en 1708, gravé en 1714 par P. Drevet 1 »
Des modifications notoires ont donc été apportées au dessin par rapport à la gravure précédente : la main est gantée, le fond est modifié, l’ensemble du dessin est différent, le socle est incurvé, les dimensions ne sont pas les mêmes. Pierre Drevet n’a pas exécuté ce portrait sur le cuivre du portrait précédent. Il s’agit bien d’une gravure originale, inspirée du portrait précédent et d’après le portrait peint par Rigaud en 1708 avec les modifications que le peintre y a apportées plus tard, spécialement pour la gravure.
Mariette parle d’« Un troisième portrait différent des deux precedens, du même Prince, gravé par Drevet le pere d’après Hiacinthe Rigaud. » L’abbé Lelong ne cite pas ce portrait. Si, comme le dit Van Hulst, la gravure du portrait date de 1714, il n’a cependant pas été trouvé d’épreuve de l’estampe initiale portant cette date et sans la dédicace des Duclos-Bossart qui est plus tardive. Nous savons cependant que Pierre avait reçu la commande par les deux frères du portrait Comte de Toulouse pour leur thèse, par une reconnaissance de dette en date du 25 juin 1722, déposée chez le notaire Doyen le 13 janvier 1724. Une décharge après paiement avait été signée par Pierre le 6 février 1725 1 .
Ce portrait à la main gantée, modifié par Rigaud, a peut-être été gravé par Pierre Drevet en 1714 comme l’indiquent Van Hulst et Mariette, mais il n’existe à ce jour que l’état tiré vers 1720 à la demande des Duclos Bossart pour leur thèse respective. Comme pour le portrait précédent, Pierre a sans doute commencé la gravure en 1714 pour l’achever en 1720 pour décorer le frontispice de thèse commandé.
On observe des similitudes entre ce portrait d’après Rigaud et celui du Prince de Condé, gravé en 1724, d’après Gobert (voir cat.P. Dr., n° 29), placé également devant le tronc d’un gros arbre situé sur la gauche, penché à gauche, avec quelques rameaux. Pierre Drevet a pu s’inspirer, pour graver le portrait du Prince de Condé, d’après Gobert, de la mise en scène dessinée par Rigaud pour la présentation dans un ovale du portrait de Louis-Alexandre de Bourbon.
(Voir volume I, p. 124, 170, 176-177).
bibliographie
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Dussieux et coll. 1854, II, p. 188.
A. N., m. c., Et/XLIX/509, annexes, vol. III, p. 21.