44. gondrin d’ANTIN (Pierre de pardaillan de) , d’après Van Loo

S. d. [Après 1724 et avant 1733]

Burin

H. 0,239, L. 0,173 au tr. c. ; H. 0,245, L. 0,179 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale : d.d. pet. de pardaillan-de-gondrin-d’antin, episc. lingon. sis dux & par. fran. ; sur la corniche du socle, de part et d’autre des armoiries : à g., Van Loo pinx. ; à dr., Drevet scul. ; au centre du socle, de part et d’autre des armoiries : Offerebant - Sacerdotes // Oratorii - Seminarii // Lingo. - nensis ;

En buste, sans mains, la tête légèrement tournée à gauche, le regard de face, l’évêque est vêtu d’un camail sur lequel est posée une simple croix. Armoiries surmontées d’une couronne princière et du chapeau d’évêque, déposées sur un manteau d’hermine : Coupé, parti en chef de 4 traits et en pointe de 3, ce qui fait neuf quartiers ; au 1, d’Espagne-Montespan ; au 2, de St. Lary ; au 3, de Lagoursan ; au 4, de Fumel ; au 5, de Pardaillan ; au 6 et 1 de la pointe, d’Orbessan ; au 7, de la Barthe de Termes ; au 8, d’Antin ; au 9, de Rochechouart ; et sur le tout : d’or au château sommé de trois tours de gueules, surmontées de trois têtes de Maure de sable et bandées d’argent qui est de Castillon en Médoc.

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est., Ed 99a rés., in-fol.  -Amsterdam, Rijks- Londres, V&A - Madrid, MN)

Une seconde épreuve de cet état présente un encadré en bas, en marge et à l’encre brune : « Pierre Pardaillan de Gondrin d’Antin Evesque et Duc de Langres, L’un des 40. // de l’Academie françoise mort en Son Diocese le 2. Novembre 1733, agé d’Environ quarante // un ans. Il étoit le 1er. fils et le seul qui restat de Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin Duc // d’Antin etc. et de Julie Françoise de Crussol d’Uzes » ; (BnF Est., N2, in-fol., vol. 717, Mf D154568)

Pierre de Pardaillan (1692-1733),est le quatrième enfant de Louis-Antoine de Pardaillan-de-Gondrin, duc d’Antin, pair de France, chevalier des ordres du roi, et de Julie-Françoise de Crussol-d’Uzès.Né à Paris en 1692, il meurt en 1733. Chanoine capitulaire de l’église de Strasbourg, abbé de Monstier-Ramé en 1711 et de Lire en 1713, Pierre de Pardaillan est reçu docteur en théologie à la Faculté de Paris le 6 juillet 1718. Il est nommé membre honoraire de l’Académie des inscriptions et belles lettres et chanoine de Notre Dame de Paris. Le 27 décembre 1724, il est sacré évêque duc de Langres. Il devient, par conséquent, pair de France et assiste pour la première fois à la séance du parlement en qualité de pair de France le 22 janvier 1725. Il est reçu à l’Académie Française le 30 juin 1725 1 . Pierre de Pardaillan résida peu dans son évêché, préférant vivre à Paris où il menait grande vie. Le jansénisme se répandant rapidement dans son diocèse abandonné, le pape, avec son consentement, forma le diocèse de Dijon en démembrant celui de Langres 2 .

Le tableau a été brossé par l’un des Van Loo, peut-être Carle ou Michel, mais sa localisation est inconnue.

Mariette n’a pas inscrit ce portrait dans ses notes. La dédicace étant faite par les clercs du séminaire de Langres, la gravure n’a pu être réalisée avant 1724, date du sacre de Pierre de Pardaillan à cet évêché. De plus, la lettre confirme qu’il est pair de France, Pairie accordée alors aux évêques de Langres.

La gravure a donc été réalisée entre 1724, date du sacre de Pierre de Pardaillan et 1733, date de sa mort.

Firmin-Didot signale que l’exemplaire du Département des estampes de la Bibliothèque nationale de France porte cette mention écrite au crayon : « trois états et un quatrième portant le nom de l’archevêque polonais Dunin ». Vérification faite, il semble qu’aucune épreuve conservée au département de la Bibliothèque nationale de France ne porte cette mention.

(Voir vol. I, p. 203).

bibliographie

Anselme 1726, II, p.258 ; Moreri 1759, V/2, p. 264 ; Lelong 1775, p. 201 ; Paignon-Dijonval 1810, 8609 ; Nagler 1836, III, p. 479 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 66 ; Firmin-Didot1876, P. Dr., n° 70 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 20 n° 39 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; Jougla de Morenas 1975, V p. 212-213 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 55 ; Lugt 1938, 1425 ; Prévost et Roman d’Amat, 1982, XVI, p. 574  ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 409.

Notes
1.

Anselme 1726, II, p.258.

2.

Prévost et Roman d’Amat, 1982, XVI, p. 574.