S. d. [1696]
Burin ; épreuve rognée
H. 0,490, L. 0,389 bord à bord
Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche armorié : lvdovicvs antionivs de noailles parisiensium archiepiscopvs dvx ac par franciæ ; sur le b. ext. de l’ovale : offerebat obseqventissimvs - f. petrvs hieronimvs deschiens Aug. Disc. ; sur le dessus de la corniche : à g., Iustina Pinx. ; à dr. P. Dreuet Sculp. ;
En buste, le corps et la tête tournés de trois quarts à droite, le regard de face, le cardinal est vêtu d’un simple camail sur lequel repose une croix retenue par un large ruban. La tête, aux cheveux mi-longs ondulés, est couverte d’une calotte. Armoiries surmontées d’une couronne princière, d’une croix épiscopale et du chapeau de cardinal : De gueules à la bande d’or.
Un seul état connu : l’état décrit ;(BNF, Est. : Ed 99b rés., in-fol. ; N3, in-fol.,
Mf D291039 ; s.n.r., à Drevet)
Une épreuve de cet état figure en frontispice de la thèse Questio Theologica datée d’Août 1696, dédiée par le frère Pierre Jérôme Deschiens à Louis Antoine de Noailles ; (BNF, Est., AA 6, tome 1, thèses 1622-1699, Mf E023288)
Second fils d’Anne, duc de Noailles, pair de France et de Louise Boyer, dame d’atours de la reine Anne d’Autriche, Louis-Antoine de Noailles est né le 27 mai 1651. Il est successivement évêque de Cahors, puis évêque comte de Châlons-sur-Marne en 1680, enfin archevêque de Paris en 1695, duc de Saint Cloud, pair de France ; il est fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit le 1er janvier 1698 1 ; élevé au cardinalat par le pape en janvier 1700, il ne reçoit le chapeau de cardinal que le 19 juillet 2 . Il meurt en 1729. Louis XIV avait fait de lui son confesseur 3 .
Augustin Oudart signe Iustina ou Iustinat ou parfois Iustinar. Peintre français, il a été membre de l’académie de Saint-Luc et peintre de la Cour de Louis XV. Il meurt en mars 1743 4 .
Le tableau qui a servi de modèle à la gravure n’a pas été retrouvé.
On remarque, sous le portrait ayant servi au frontispice de la thèse datée de 1696, que le timbre gravé au-dessus des armoiries représente déjà un chapeau de cardinal (quinze houppes de chaque côté) et non pas celui d’un archevêque. Son élévation au cardinalat avait, sans doute été retardée « car le pape attendait une troisième place vacante pour la nomination simultanée de trois cardinaux, l’un Allemand, l’autre Espagnol et le troisième Français 5 », pourtant, le prélat portrait déjà les signes de cette élévation décidée, sans doute, par le roi.
L’estampe n’est pas datée, mais la thèse sur laquelle figure le portrait mentionne la date de 1696.
L’estampe est inscrite à l’Inventaire du Fonds Français à la cote Ed 99a rés., in-fol.
(Voir volume I : pp. 60, 70, 175, 255)
bibliographie
Larrey 1722, III, pp. 887-890 ; Anselme 1726, IX, pp. 314, 315 ; Mariette 1740-1770, III, f° 45 v°, n° 3 ; Moreri 1759, VII, p. 1053 ; Lacombe 1769, II, p. 407 ; Lelong 1775, p. 241, n° 7 ; Le Blanc 1856, II, P.Dr., n° 94 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 99 ; Duplessis 1897, I, n° 3256 ; Guiffrey, 1915, IX, p. 336 ; Audin et Vial 1919, p. 288 ; Thieme et Becker 1926, XIX, pp. 352-353 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.Dr., n° 95 ; Coirault 1983, Saint Simon, Mémoires, I, p. 726.
catalogues de ventes ( complément au Dictionnaire Mireur )
Mariette par Basan 1775, p. 368, n°1093.
Potier de Courcy 1884-1890, Anselme 1726, IX, pp. 314-315.
Voir Lacombe 1769, II, p. 407 : « … Louis-Antoine de Noailles était très apprécié du roi. Lorsqu’il lui offrit le chapeau de cardinal, il lui dit : « Je suis assuré, M. le cardinal, que j’ai eu plus de plaisir à vous donner le chapeau que vous n’en avez eu à le recevoir ». Voir aussi Saint-Simon, I, p. 726.
Larrey (I. de), 1722, III, pp. 887-890.
Guiffrey, N.A.F. , 1915, IX, p. 336.
Coirault 1983, Saint-Simon, Mémoires, I p. 726.