49. noailles (Louis-Antoine, cardinal de), d’après Augustin Oudart dit Justina ou Justinat

S. d. [1700]

Burin

H. 0,478/9, L. 0,390 au tr. c. ; H. 0,486, L. 0,392 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche armorié : lvdovicvs antonivs de noailles. s.r.e. card. archiep. paris. dux. ac. par. franc. reg. ord. comm. ; sur le dessus de la corniche : à g., Iustina Pinx.; à dr., P. Dreuet Sculp. ;

Description : voir plus bas dans la notice. Armoiries  surmontées d’une couronne princière, d’une croix d’archevêque primat et du chapeau de cardinal : De gueules à la bande d’or.

I : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99b rés., in-fol. ; N3, in-fol., Mf D291037 - Londres, V&A)

II : les signatures ont été grattées ; (état décrit par Firmin-Didot)

Biographies de Louis-Antoine de Noailles  et de Justinat : voir le numéro précédent.

Ce portrait ne constitue pas un second état du précédent comme l’indique Le Blanc. Cependant, il est indéniable que Drevet en a utilisé le cuivre pour réaliser des modifications telles qu’elles engendrent la création d’un nouveau portrait : l’ovale présente les mêmes dimensions ; le graveur a gardé le socle et les signatures des artistes mais le fond uni est devenu un mur de pierres accompagné d’une colonne cannelée située à droite. Le visage a été entièrement re-gravé avec plus de soin dans l’expression ; la moustache est atténuée ; la ride entre les deux yeux a presque disparu. Les cheveux grisonnants, travaillés en tailles parallèles, ne sont plus bouclés ; on note la présence de contre-tailles sur le callot. Le camail est traité avec plus de raffinement (reflets moirés) ; présence de nouveaux plis le long de l’épaule droite et le long du bras gauche ; un bout de manche droite apparaît sous le camail ; présence de contre-tailles sur les boutons et les boutonnières ; les deux épaules sont nettement marquées, augmentant la carrure du cardinal. L’ensemble de la planche a été éclairci.  Le prélat porte le cordon de l’ordre du Saint-Esprit ; la mention de son élévation au cardinalat est inscrite sur le pourtour de l’ovale.

Le premier état sans signatures signalé pour ce portrait par Firmin-Didot ne peut exister, car les signatures inscrites sur le précédent portrait (cat. n° 46) n’ont pas été retouchées sur celui-ci. S’il existe un autre état sans les signatures, il ne peut être que le premier état du précédent portrait ou un éventuel deuxième état de ce portrait-ci en admettant que les signatures aient été grattées.

L’abbé Lelong inscrit au n° 7 un portrait gravé par Drevet mais il ne fait aucune allusion à Justinat.

(Voir volume I : pp. 60, 70, 255).

bibliographie

Larrey 1722, III, pp. 887-890 ; Anselme 1726, IX, pp. 314, 315 ; Mariette 1740-1770, III,f° 45 v°, n° 3 ; Moreri 1759, VII, p. 1053 ; Lelong 1775, p. 241, n° 7 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr. n° 94 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 100 ; Guiffrey, N.A.F 1915, IX, p. 336 ; Audin et Vial 1919, p. 288 ; Thieme et Becker 1926, XIX, pp. 352-353 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.Dr. n° 96 ; Coirault 1983, Saint-Simon, Mémoires, I, p. 726.