54. bertin (Pierre-Vincent), d’après Hyacinthe Rigaud

S. d. ; 1688, selon Van Hulst  

Burin

H. 0,323/5 , L. 0,254 au tr.c. ext. ; H. 0,350, L. 0,256 à la cuvette

Sous le cadre, à g. : Peint par Hyacinte [sic] Rigaud ; à dr. : Graué par Deriuet [sic] au-dessus de la marque du cuivre, à g. : A Paris chez Audran rue S t Jacques aux 2. Pilliers d’Or. Auec Priuil. du Roy ;

A mi-jambes et de face, la tête et le regard tournés vers la droite, Pierre Bertin s’accoude du bras gauche sur la corniche d’un socle en retenant son manteau de la main ; il tient le bras droit et la main ouverts. Une draperie descend du haut de l’estampe le long du côté gauche ; à l’arrière-plan à droite, deux colonnes soutiennent une architrave.

I : avant la lettre. Inscription manuscrite ancienne à l’encre brune, b. dr., sous le tr. c. : « Audran excudit cum privilegio Regis » ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; Da 64, in-fol., p. 65, Mf E067007)

II : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; N2, in-fol., vol. 155, Mf D090058 - Rouen, BM ; Paris, ENSBA, fol. 1439 rés., p. 84 - Londres, V&A - Philadelphie, MA - Rome, InG, Farnesina, 53832 -)

Épreuves non consultées : Amsterdam, Rijks. - Dresde, SK - Stockholm, Nm.

Pierre-Vincent Bertin a été trésorier général du Sceau puis des parties casuelles. Sous la Régence, sa fonction l’appelait à collaborer avec le régent et le marquis de Dangeau rapporte de lui : « Vendredi 27 septembre 1715. M. le duc d’Orléans travaille presque tous les jours ou avec les gardes du Trésor royal, chez qui à l’avenir tout l’argent sera porté, ou avec Bertin, trésorier des parties casuelles, et Couturier est toujours présent à ces audiences-là. Ce prince veut travailler tous les jours jusqu’à quatre heures après midi… 1  ».

Le portrait peint est consigné par Rigaud dans son Livre de Raison, à l’année 1685 pour la somme de trois cent trente livres. Nous savons par Van Hulst que Pierre Drevet en réalise la gravure en 1688. À ce jour, il n’a pas été trouvé d’état avec le nom du personnage.

Il s’agit du premier portrait, signé par Pierre Drevet, connu à ce jour. Le graveur est alors âgé de vingt-cinq ans. Ce portrait est édité par Girard Audran car Pierre travaille chez lui et pour lui au début de sa carrière. Si la technique est déjà excellente, on la trouve nettement améliorée en 1689 dans les portraits de Mme Desjardins et de Mme Keller par des tailles plus assurées et plus adaptées au sens du dessin, jusqu’à atteindre la perfection pour les portraits de Titon et du Duc de Lesdiguières en 1690 et 1691.

L’épreuve avant la lettre est bien meilleure que celle de l’état II.

Gravé in-folio en partie par Edelinck, également d’après Nicolas de Largillierre, en 1689, dans une ordonnance du dessin de Coypel. (Voir en fin de catalogue, Pièces rejetées)

(Voir volume I : pp. 54-55, 255).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III, f° 48 r°, n° 85 et VII, f ° 1 ; Lelong 1775, p. 147 ; Paignon-Dijonval 1810, 7540 ; Nagler 1836, III, p. 479  et 1843, XIII, p. 185 ; Dussieux et coll. 1854, II, p. 145 ; Dangeau, cf. Soulié, Dussieux 1854, XVI, p. 198 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 20 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 19 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 405 ; Mireur 1910,II, p. 538 ; Soulange-Bodin 1914, pp. 6-49 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; Roman 1919, p. 10 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 15 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 409.

Notes
1.

Dangeau, cf. Soulier, Dussieux 1854, XVI, p. 198.