64. titon (Maximilien, seigneur d’Ognon) , d’après Hyacinthe Rigaud

1690

Burin

H. 0,430, L. 0,340 au tr. c. ext. ; H. 0,471/2, L. 0,352 à la cuvette

Entre le premier tr. c. et le cadre, en bas : à g., Hyacinth. 9 [sic] Rigaud Pinxit ; à dr., Petrus Drevet Sculpsit 1690 ; au-dessous, en marge, de part et d’autre d’un cartouche armorié : Maximilien Titon - Escuier Conseiller // Secretaire du Roy, maison couronne - de France et de ses finances // Directeur du Magazin Royal - des Armes de sa Majesté ;

En pied à mi-jambes, légèrement tourné de trois-quarts à droite, la tête tournée de trois quarts à gauche, couverte d’une longue perruque, le personnage dirige son regard vers le bas. Le bras droit est posé sur la hanche, tandis que le bras gauche s’accoude sur un meuble recouvert par la draperie qui descend du haut de l’estampe à gauche, entourant la colonne située à droite. Armoiries surmontées d’un casque de marquis accompagné de lambrequins : De gueules à un chevron d’or, accompagné de trois casques d’argent, les deux du chef posés de profil, celui de la pointe posé de face. Tenants : deux hommes soufflant dans une corne.

I : les armoiries sont indiquées au trait ; le prénom de Rigaud est écrit Hyacinthe ; absence du millésime après Drevet Sculpsit  ; (Vienne, Albertina, Fr. I, 31)

II : sans la légende, avec les noms du peintre et du graveur, avec les armes terminées et le millésime 1690. après Drevet Sculpsit ;(Londres, BM)

III : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99b rés., in-fol. ; Da 64, in-fol. p. 59, Mf E067004 ; N3, in-fol., vol. 89, Mf D292545 ; s.n.r., à Drevet - Paris, ENSBA, fol. 1439 rés., p. 36 - Paris, Biblioth. Ste Geneviève - Bruxelles, BR, Estampes - Francfort, Städel - Genève, MAH, Estampes - Londres, BM - Londres, V&A - Rome, InG, Farnesina - Vienne, ABK, Kupferstichkabinett)

Une épreuve existe sur laquelle la fin de la légende est suivie du millésime 1666. On ne peut la considérée aujourd’hui comme un état, pour ne pas l’avoir étudiée auparavant (New York, MM, inv. 37.17.30)

Épreuves non consultées : Caen, MBA - Amsterdam, Rijks - Dresdre, SK - Madrid, BN.

Maximilien Titon (Paris 1631-1711), seigneur d’Ognon, de Berre, Istres et Lançon etc., secrétaire du roi et de ses finances, est originaire d’Ecosse par son père, Claude, venu s’établir en France avant sa naissance. Le destin de Maximilien est tracé dès son baptême par le don que lui fait son père d’un prestigieux parrain, le duc Maximilien de Béthune, grand maître de l’artillerie de France. Conseiller du roi, Titon est le premier à proposer au roi d’uniformiser l’armement des troupes par la création de magasins d’armes. En 1666, le roi le nomme aux fonctions de directeur de la manufacture royale d’armements. Il épouse Marguerite Bécaille dont il a sept enfants. Titon meurt en 1711 à l’âge de quatre-vingts ans 1 . Le quatrième de ses enfants, Evrard Titon du Tillet (1677-1762), a été premier maître d’hôtel de Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, Commissaire Provincial des Guerres, et l’auteur du Parnasse François, exécuté en bronze en 1718 par Louis Garnier 2 .

Biographie de Rigaud : voir cat. P. Dr., n° 117.

Rigaud mentionne ce portrait en 1688 dans son Livre de Raison ; il en a demandé deux cent soixante-dix livres. Van Hulst indique qu’il a été gravé par Drevet en « format de la demi feuille de grand Aigle 1  ».

Maximilien Titon, personnage dont le rang était élevé, assiste et signe au contrat de mariage de Pierre Drevet en 1696, en raison sans doute des liens d’amitié engendrés par ce superbe portrait. Cette gravure peut être considérée comme le premier chef-d’œuvre de Pierre. Le graveur est passé maître de la technique qu’il a élaboré depuis quelques années pour rendre au mieux les effets de la peinture et la nature des sentiments sur des visages expressifs.

Bellier et Auvray ont confondu Maximilien Titon avec son fils Evrard Titon du Tillet, dont il est question plus haut 2 .

Gravé également d’après Rigaud par Léonard père, Edelinck, Vermeulen.

(Voir volume I : pp. 55, 165).

bibliographie

Moreri 1759, X, p. 207 ; Mariette III, f° 48 r°, n° 88, VII, f ° 189 v ° ; Lelong 1775, p. 274 ; Paignon-Dijonval 1810, 7579 ; Nagler 1836, III, p. 479 et 1843, XIII, p. 186 ; Dussieux & coll. 1854, II p. 148 ; Le Blanc 1856, II,P. Dr., n° 109 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 119 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 482; Bellier et Auvray 1882, I, p. 446 ; Mireur 1910, II, p. 534, 536, 540 ; Soulange-Bodin 1914, pp. 6-49 ; Roman 1919, p. 15 ; Audin et Vial 1919, p. 288 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr.,n° 112  ; Colton 1979, pp. 13-25 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 409.

catalogues de ventes ( complément au Dictionnaire Mireur )

Mariette par Basan 1775, p. 370, n° 1107.

Notes
1.

Moreri 1759,X, p. 207.

2.

Colton 1979, pp. 13-25. Voir aussi par Titon du Tillet : Essais sur les honneurs et sur les monuments accordés aux illustres savants pendant la suite des siècles, Paris, 1734.

1.

Dussieux & coll. 1854, II p. 148.

2.

Bellier & Auvray 1882, I, p. 446.