66. bar (Révérende mère Catherine de), d’après C. Courtin

S. d. [Peu après 1698, date de sa mort]

Burin

H. 0,429, L. 0,338 au tr. c. ext. ; H. 0,456, L. 0,343 à la cuvette

Dans l’image, sur le livre ouvert qu’écrit l’abbesse : Les // constituons [sic] // desRelig s e s // Benedictines // de l’Institut // de l’adoration // perp... // du tres... // Sacrem... // de l’aute... // Receuées [sic] mes tres // cheres // Filles ; plus bas, sur le premier feuillet d’un livre : Le véritable // esprit des Rel...// adoratrices perp... // du tres S t . Sacrement // de l’autel ; dans l’image, en bas, au-dessus du tr. c. int. : à g., C. Courtin pinxit. ; à dr., Drevet f. ; au dessous du cadre : La Reverende Mere Catherine De Bar, dite Mecthilde du S t . Sacrement Religieuse Benedictine Institutrice // de l’adoration perpetuelle du tres S t . Sacrement de l’Autel et premiere Superieure des Religieuses du même Institut. // decedée pleine de vertus et de merite en son premier monastere du faubourg S t . Germain le 6 e . Avril 1698. agée de 83 ans ;

En pied, assise, tournée de trois quarts à gauche, le regard de face, la religieuse écrit de la main droite sur un livre et présente, de la main gauche, des feuillets posés verticalement sur le sol. A l’arrière plan, on aperçoit un autel par la baie de gauche et par la baie de droite les religieuses en prière, derrière la clôture. En haut, à gauche de l’image, dans un rayon lumineux, le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe descend vers la religieuse.

Un seul état connu : l’état décrit ;(BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol.; N 3, in-fol., Ne 63, fol., Mf D286150 ; BNF, Arsenal, 880-Londres, V&A)

Catherine, née à Saint-Dié en 1614, était la fille de Jean de Barrd et de Marguerite Guyon. Les sacrilèges commis par les hérétiques contre le Saint-Sacrement pendant les guerres qui ravagèrent l’Allemagne puis la Lorraine, la décidèrent à entrer au couvent dès 17 ans. Chassée à plusieurs reprises des différents couvents où les religieuses s’étaient réfugiées, elle rentre en France et s’installe à Paris accompagnée de cinq religieuses. Bien que religieuse bénédictine dite Mecthilde du S t Sacrement, et institutrice de la congrégation de l’Adoration perpétuelle du SaintSacrement, elle n’eut jamais le titre d’abbesse, ni de supérieure pour les monastères qu’elle créa. Elle mourut en 1698 1 . Les Constitutions // Sur la Règle de St // Benoist, pour les R ses // de l’Adoration perpetuelle // du très Saint Sacrement , traduites en latin, ont été confirmées et approuvées par le Pape Clément XI à Rome à l’église Sainte Marie Majeure « sous l’anneau du Pescheur » le 1er Août 1705, sept ans après la mort de la fondatrice de l’ordre 2 .

C. Courtin est peut-être apparenté à Jacques Courtin (1672-1752), mais aucune trace de ce peintre n’a été trouvée. D’autre part, l’abbé Lelong note un A. Courtin sans donner plus de précision.

La composition du tableau pourrait être convenable si la gravure ne présentait pas une faute de perspective dans le traitement du dossier de la chaise, ce qui, venant de Pierre Drevet, est surprenant. Soit, il a interprété le tableau purement et simplement sans corriger la faute, soit l’un de ses élèves a collaboré à la gravure et, pressé par le temps, Pierre a tiré l’estampe avec la faute. La commande a été sans doute passée à Pierre à la suite de la mort de la religieuse, en 1698.

Gravé pour un ouvrage in-quarto, d’après l’abbé Lelong.

(Voir volume I, pp. 109, 209).

bibliographie

Helyot 1721,Mariette 1740-1770, III, f° 46 v°, n° 27 ; Lelong 1775, p. 230 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 16 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 15 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 402 ; Mireur 1910, II, p. 536, 538 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 12.

Notes
1.

Helyot, De Bar, Mecthilde du Saint-Sacrement, Oc. 4e, pp. 370-390, XLVII.

2.

BNF, mss. fr., 13525. Constitutions // sur la Règle de St. // Benoist, pour les Rses // de l’Adoration perpetuelle //...