69. chevalard (Antoine) , d’après G. B.

S. d. ; 1708, selon l’abbé Lelong

Burin

H. 0,161/2, L. 0,110 au tr. c. ; H. 0,167, L. 0,115 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche incluant un médaillon dont la devise est Soli Christo consecratur , on peut lire : portrait de messire antoine chevalard prestre, mort en odeur de saintetÉ le 10. mars 1706. ag É de 70. ans.; sur le dessus de la corniche : à g., G. B. ; à dr., P .D. ; sur le socle, ces quatre vers : Enchanté de la croix, charmé de sa folie, // L’imprimer dans les coeurs, la graver sur l’erain [sic], // Bruler pour Jesus-christ d’un amour souverain, // Fut de cet homme saint l’esprit l’employ la vie. ;

En buste, sans mains, le corps et la tête tournés de trois quarts vers la gauche, le regard de face, une calotte noire sur la tête et un manteau recouvrant ses épaules, le prêtre sourit légèrement.

I : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; N2, in-fol., vol. 317, Mf D112552 ; inscription manuscrite à l’encre brune à côté des initiales:  « revet » )

II : les initiales gravées P. D. ont été remplacées par P. Drevet scul. ; (Londres, V&A, E 278-1965 PP75)

Le père Chevalard (1636-1706), s’est illustré par sa piété ; ses contemporains le disent mort en odeur de sainteté 1 .

Bien que la planche soit signée G. B, l’abbé Lelong attribue ce portrait à Rigaud  mais le peintre ne le mentionne pas dans son Livre de Raison. Les noms de deux peintres copistes au service de Rigaud commencent par « B » : Baptiste et Barthélemy mais leurs prénoms ne sont pas indiqués.

L’abbé Lelong précise que Drevet aurait exécuté la gravure en 1708, in-octavo. La mention inscrite au crayon indiquant l’existence d’un second état signalé par Firmin-Didot, n’existe plus sur l’exemplaire du Département des estampes de la Bibliothèque nationale de France ; seule la mention « revet »a été ajoutée à l’encre brune, à côté des initiales « P. D. » En revanche ce second état sur lequel le nom de Pierre Drevet est inscrit en entier existe bien, puisque je l’ai trouvé à Londres, au Victoria and Albert Museum.

(Voir vol. I : p. 207).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III,f° 46 r°, n° 24 ; Lelong 1775, p. 168 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 37 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 32 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 416 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 17, n° 12 ; Mireur 1910, II, p. 538  ; Audin et Vial 1919, p. 287  ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 32 ; Lugt, 2360 ; Thieme et Becker-Saur 1998, XVIII, p. 468.

Notes
1.

Il a existé un Antoine Chevalard, prêtre, dessinateur et graveur amateur à Paris au XVIIIe siècle. Aucune indication ne permet de dire qu’il s’agit du même personnage. Voir Saur 1998, XVIII, p. 468.