72. desmoulins (Abbé Jean), d’après Liébault

S. d. [1732-1733]

Burin

H. 0,230, L. 0,156 au tr. c. ; H. 0,243; L. 0,168 à la cuvette

Dans l’image : sur le dos de deux volumes, nouve // testa ; sur la face d’un petit socle, Jean des-Moulins // Prestre, Docteur en Theologie de la Faculté de Paris ˜ // Curé de S t . Jacques du Haut-Pas, Mort le 26 Avril 1732. agé de 82. ans. ; sous le tr. c., à g. : Liebault Pinxit. ;

Le personnage est présenté à mi-corps tourné de trois quarts vers la gauche, devant une tenture cachant à demi une bibliotèque. Il est vêtu d’une soutane dont on aperçoit les boutons, et qui est recouverte de la toge de docteur et l’épitoge. Il tient, de la main gauche, une barette ornée d’un pompon.

Un seul état connu : l’état décrit, perdu et retrouvé ; (BNF, Est., N2, portraits, in-fol., vol. 427, Mf D126820)

Curé de Saint-Jacques du Haut-Pas, Docteur en théologie, il se pourrait que l’abbé Desmoulins (1650-1732), ait appartenu à l’ordre des Récollets car deux portraits de supérieurs de cet ordre, réalisés par Liébault, se trouvent au musée de Versailles 1 . On sait, également, que des tableaux ont été peints pour la chapelle de l’abbé Des Moulins à Saint-Germain-l’Auxerrois vers 1678-1680, par Audran, Bouzonnet-Stella et Licherie 2 .

Liébault, connu déjà en 1731, a été professeur à l’Académie de Saint-Luc. Son prénom n’est pas mentionné dans la liste des peintres de cette Académie 3 . Il est mort en avril 1752 à Paris. Le portrait a été brossé par Liébault bien avant la mort de l’abbé, car celui-ci, né en 1650, est représenté entre cinquante et soixante ans.

Seul l’abbé Lelong cite ce portrait oublié des catalographes mais qui se trouvait au département des estampes de la Bibliothèque nationale de France, non attribué à Drevet.

Comme la lettre l’indique, la gravure a été commandée après la mort de l’abbé en 1732 ou à l’occasion de cet événement, probablement pour un in-quarto. Bien que non signé, l’attribution du portrait incombe à Pierre Drevet pour les marques évidentes de son burin : tailles et contre-tailles du modelé du visage à la fois fermes et légères, regard expressif, perfection du modelé des mains, respect du dessin des drapés ; l’ensemble est obtenu avec fermeté, dextérité et diversité.

Non inscrit à l’Inventaire du fonds français.

(Voir vol. I :pp. 18, 209).

bibliographie

Lelong 1775, p.178 ; Dussieux & coll. 1854, II p. 67 ; Nagler 1839, VII; Deville 1910 ; Guiffrey 1915, IX, p. 372 ; Thieme et Becker 1929, p. 196 ; Constans 1995, II, p. 603 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 409.

Notes
1.

Constans 1995, II, p. 603.

2.

Dussieux & coll. 1854, II, p. 67.

3.

Guiffrey 1915,IX., p. 372.