75. fourcy (Balthazar Henry de) , d’après Hyacinthe Rigaud

S. d. [1711-1714 : 1er et 2e états ; 1722 : 3e, 4e et 5e états]

Burin ; trait échappé, b. g., en ht.

H. 0,452, L. 0,329 au tr.c. ; H. 0,459, L. 0,334/5 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale : balthazar henricus de fourcy docteur et socius sorbonicus abbas sancti wandregisilii ; sur le socle, de part et d’autre d’un cartouche armorié : Ars utinam mores // animumque effingere posset ; au-dessous, à dr. : Martial. Lib. 10. Epig. 32. ; au-dessous : à g., H. Rigaud pinx. ; à dr., P. Drevet sculp. ;

En buste, sans mains, la tête et le corps tournés de trois quarts à droite, le regard de face, l’abbé porte une soutane dont on aperçoit quelques boutons, soutane que recouvre la toge et l’épitoge de docteur. Les cheveux mi-longs et bouclés entourent le visage. Armoiries surmontées d’une couronne comtale, de la mitre et de la crosse : Ecartelé ; aux 1 et 4 d’azur à l’aigle au vol abaissé d’or, au chef d’argent chargé de trois tourteaux de gueules; aux 2 et 3, d’azur au coq d’argent; supports : deux levrettes colletées.

I : avec les mots Henrycus et Vandregisilii ; avant la dédicace et avant l’ombre portée dans le médaillon ; (Londres, V&A , E 502-1960.PP75 - Stockholm, Nationalmuseum)

II : l’état décrit, avec la citation de Martial ;avec les mots Henricus et Wandregisilii ; avant la dédicace et la date ; le fond du médaillon des armoiries est ombré de tailles parallèles circulaires  ; (BNF, Est., : Ed 99a rés., in-fol. ; Da 63, in-fol., p. 124, Mf E066868 ; N3, in-fol., vol. 29., Mf D287923 ; BNF, Arsenal, 896 -Paris, ENSBA, fol. 1439 rés., p. 68 - Bruxelles, BR., Estampes - Genève, MAH, Estampes - Londres, BM - Londres, V&A Philadelphie, MA - Stockholm, Nm - Vienne, Albertina)

III : avec la dédicace et la date, inscrites dans la bordure de l’ovale, de part et d’autre des armoiries : Offerebat Claudius Antonius Franciscus - Jacquemet ~ Clericus Bizuntinus ; anno 1722 ; (Londres, BM)

IV : conforme au précédent mais sans la citation de Martial (cité par Firmin-Didot comme se trouvant à la Bibliothèque nationale mais introuvable malgré les recherches)

V : les mots anno 1722 ont été supprimés ainsi que la citation de Martial ; (BNF, Est., Ed 99a rés., in-fol., épr. sans marge -Londres, V&A, E 265-1965.PP75).

L’estampe de cet état placée en frontispice de la thèse Conclusiones Philosophicæ datée du 2 Août 1722, dédiée par le frère Jacquemet à Balthazard Henri de Fourcy, (BNF, Est., AA 6, tome 2, thèses 1700-1790, Mf E023319).

Épreuves non consultées : Rouen, BM. - Strasbourg, musées, Estampes ; Amsterdam, Rijks - Dresde, SK -

Le V. & A. de Londres possède une épreuve qu’il dit être entre le 2ème et le 3ème état (E 504-1960) et que je n’ai pu consulter.

La famille Fourcy de Chessey (ou de Chessy) a ses origines en Picardie ; elle est actuellement éteinte. Fourcy : docteur à la Sorbonne, abbé de Saint-Wandrille est mort en 1754. L’abbaye de Saint-Wandrille-Rançon se trouve en Normandie et était anciennement dénommée abbaye de Fontenelle. Par privilège, le Saint-Siège avait accordé à Balthazar-Henry de Fourcy de porter la mitre et la crosse épiscopale, ce qui le plaçait immédiatement après les évêques 1 .

Rigaud a exécuté ce portrait en 1710 pour cent cinquante livres. Pierre Drevet l’a gravé en 1711, d’après les Mémoires des membres de l’Académie et en 1714, selon Van Hulst et Mariette. Le portrait ayant été peint en 1710, il est possible de dater la réalisation des deux premiers états entre 1711 et 1714 en raison de l’absence de la dédicace, conformément aux Mémoires de l’Académie, et ainsi que l’indiquent Van Hulst et Mariette. Les troisième, quatrième et cinquième états ont été tirés en 1722 pour la thèse de Claude Jacquemet.

Le Blanc ne cite que deux états. Firmin-Didot signale pour le troisième état : « le musée de Berlin possède de cet état une épreuve où le clair-obscur à la joue droite serait plus transparent, ce qui supposerait une retouche ». Le musée de Berlin n’est pas en mesure à ce jour de confirmer ce renseignement : il faut aller sur place consulter l’estampe, ce qui n’a pas été possible.

Cette œuvre s’inscrit dans l’ensemble des grands portraits de prélats et abbés, réalisés par Pierre en bustes et en ovales, portraits qui ne sont pas d’apparat mais qui présentent une grande qualité d’exécution : n° 68, Hippolyte de Béthune ; n° 70, Jacques-Nicolas Colbert ;n° 74, Oronce Finé de Brianville ;n° 75, Balthazar-Henri de Fourcy ; n° 77, Jean-Louis de la Bourdonnaye ; n° 82, Jean Polinier ; n° 84, Jean-Baptiste de Verthamon.

(Voir vol. I : pp. 171, 175).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III,f° 46 r°, n° 17, VII, f ° 16 ; Lelong 1775, n° 188 ; Paignon-Dijonval 1810, 7437 ; Nagler 1836, III, p. 476 et 1843, XIII, p. 184 ; Dussieux et coll. 1854, II, p. 189 ; Le Blanc 1856, II,P. Dr., n° 58 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 50 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 430 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 18, n° 20 ; Mireur 1910, II, pp. 534, 538 ; Soulange-Bodin 1914, pp. 6-49 ; Roman 1919,p. 150 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; Marion 1968, p. 2 ; Jougla de Morenas 1975, IV, p. 50 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 49.

catalogues de ventes (complément au Dictionnaire Mireur)

Mariette par Basan 1775, p. 368, n° 1093.

Notes
1.

Marion 1968, p. 2.