77. LA BOURDONNAYE (Jean-Louis COYON de) , d’après Éloi Fontaine

S. d. ; 1709, selon Lelong

Burin ; traits échappés le long des b. g. et dr.

H. 0,471, L. 0,365 au tr. c.; H. 0,480, L. 0,373 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale : joannes ludovicus de la bourdonnaye episcopus comes leonensis. ; sur la corniche, de part et d’autre d’un cartouche armorié : à g., Fontaine pinxit ; à dr., P. Drevet Sculpsit ;

En buste, sans mains, la tête et le corps tournés de trois quarts à gauche, le regard de face, l’évêque porte un camail sur lequel repose une croix. Des cheveux mi-longs et bouclés entourent le visage. Armoiries surmontées d’une couronne comtale, des attributs épiscopaux et du chapeau d’archevêque : De gueules à trois bourdons de pèlerins d’argent, posés en pals, 2 et 1.

Un seul état connu : l’état décrit ; avec une mention manuscrite à l’encre brune : « 1709 ». ; (BNF, Est., Ed 99b rés., in-fol. - Londres, V&A - Vienne, Albertina)

L’origine de la famille est bretonne et remonte au temps des Croisades avec Olivier de la Bourdonnaye. Jean-Louis de la Bourdonnaye n’a pas quitté sa province d’origine. Évêque et comte de Léon en 1701, il est mort en 1745. Le Léon se situe dans la région du Nord-ouest de la Bretagne (Finistère), entre la rivière de Morlaix à l’Est et le goulet de Brest à l’Ouest. Le comté de Léon passa au XIIIe siècle aux ducs de Bretagne. En 1572, il est érigé en principauté pour les Rohan.

Éloi Fontaine était l’un des nombreux peintres copistes de Hyacinthe Rigaud.

Le portrait peint ne se trouve pas à Quimper, que ce soit au Musée départemental breton ou aux Archives diocésaines de Quimper et Léon 2 . Sa localisation est actuellement inconnue.

On ne possède aujourd’hui, aucun élément permettant de dater cette estampe. Aucun renseignement sur la vie de cet évêque ne m’étant parvenu, le sujet aurait mérité un déplacement aux archives Départementales de Quimper pour obtenir au moins quelques dates qui auraient peut-être mis sur la voie d’une datation de l’estampe. Nous devons nous en remettre à la date de 1709 proposée par l’abbé Lelong.

Gravé également par Gantrel d’après le même peintre.

Cette œuvre s’inscrit dans l’ensemble des grands portraits de prélats et abbés, réalisés par Pierre en bustes et en ovales, portraits qui ne sont pas d’apparat mais qui présentent une grande qualité d’exécution : n° 68, Hippolyte de Béthune ; n° 70, Jacques-Nicolas Colbert ;n° 74, Oronce Finé de Brianville ;n° 75, Balthazar-Henri de Fourcy ; n° 77, Jean-Louis de la Bourdonnaye ; n° 82, Jean Polinier ; n° 84, Jean-Baptiste de Verthamon.

(Voir vol. I : p. 255).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III,f° 46 r°, n° 12 ; Lelong 1775, p.156 ;Le Blanc 1856, II, P.Dr., n° 30 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr.,78 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 18, n° 26 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 63 ; Jougla de Morenas 1975, II, p. 225.

Notes
2.

Je remercie, pour leurs recherches, Catherine Tropres attachée de conservation au musée départemental Breton ainsi que Yann Celton, archiviste, Bibliothèque et Archives diocésaines de Quimper et Léon.