80 . neufville de villeroy (François-Paul de) , d’après Jean-Baptiste Santerre
S. d. [Après 1714, avant 1724]
Burin ; eau-forte dans le cadre
H. 0,243, L. 0,175 au tr. c. ; H. 0,247, L. 0,180 à la cuvette
Sur le pourtour du médaillon, de part et d’autre des armoiries : fr. paul. de. neufville. de. villeroy. archiep. et. comes. lugd. galliar. primas. ; sur la corniche du socle : à g., Santerre pinx. ; à dr., Drevet scul. ;
En buste tourné légèrement de trois quarts à gauche, la tête et le regard de face, l’archevêque de Lyon est revêtu d’un simple camail sur lequel est posé une croix pectorale. Armoiries surmontées d’une couronne princière, d’une croix d’archevêque primat et d’un chapeau de cardinal : D’azur au chevron d’or accompagné de trois croix ancrées de même.
- E tats
Un seul état connu : l’état décrit ;(BNF, Est. : Ed 99c rés., in-fol. ; Da 53a, in-fol.,p. 20 ; N2, in-fol., vol. 1365, Mf 225475 ; s.n.r., à Drevet - BML, fds ancien - Amsterdam, Rijks - Dresde, SK - Londres, BM - Londres, V&A - Madrid, RB, Patrimoine National - Philadelphie, MA - Rome, InG, Farnesina, 53805)
Second fils de François de Neufville duc de Villeroy et de Beaupréau, pair et maréchal de France, gouverneur et lieutenant général de Lyon, du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais, et de Marie-Marguerite de Cossé de Brissac, François-Paul de Villeroy est né le 16 septembre 1677. Docteur de Sorbonne, abbé de Fécamp, il est sacré archevêque de Lyon le 23 novembre 1714 1 . Nommé commandant de la ville de Lyon, il entre dans le gouvernement du Lyonnais. Il est fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit le 3 juin 1724 et meurt à Lyon le 6 février 1731 à 53 ans passés 2 .
Biographie concernant Santerre : voir cat. P. Dr., n° n° 121.
Des documents conservés à l’archevêché de Lyon mentionnent l’existence d’une toile 3 représentant François-Paul de Neufville de Villeroy. La notice indique : « Copie de la gravure de P. Drevet, d’après un tableau perdu de Santerre ». Cette copie d’après Drevet a disparu avant 1980 4 .
La gravure a été réalisée entre 1714 ― date de la nomination de François-Paul à l’archevêché de Lyon ― et 1724, année pendant laquelle l’archevêque est fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit. En effet aucune marque de cette distinction n’est inscrite soit dans la lettre, soit dans l’écu et le prélat ne porte pas la croix de cet ordre. Pendant ces dix années, Pierre-Imbert a réalisé des travaux bien meilleurs que le portrait de l’archevêque de Lyon. Ce portrait peu inspiré à l’expression médiocre, est à classer dans les travaux peu élaborés de Pierre Drevet, réalisés probablement dans l’urgence.
Mariette attribue ce portrait à Pierre Drevet le père mais l’ensemble des auteurs de catalogues a suivi Nagler, puis Le Blanc pour accorder la paternité de cette gravure à Pierre-Imbert, ce qui est certainement inexact.
(Voir vol. I : pp. 29, 255).
bibliographie
Mariette 1740-1770, III, f° 46 r°, n° 12 ; Moreri 1759, VII, p. 992 ; Lelong 1775, p. 240 ; Joubert 1821, I, p. 438 ; Nagler 1836, III, p. 478 ; Le Blanc 1856, II, P-I. Dr., n° 36 ; Firmin-Didot 1876, P-I. Dr., n° 28 ; Firmin-Didot1875-1877, P-I. Dr., n° 506 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 24 n° 75 ; Potier de Courcy 1884-1890, Anselme 1726, IX, p. 335 ; Bryan 1893, I, p. 426 ; Mireur 1910, II, p. 547 ; IFF XVIII e 1951, VII, P-I. Dr., n° 23.