S. d. [vers 1710 ou peu après]
Burin
H. 0,232, L. 0,187 au tr. c.; H. 0,266, L. 0,192 à la cuvette
Dans la gravure, en bas, au c., sur une feuille de papier : Meditatio // Cordis mei // in conspectu // tuo semper // Ps. 18. ; sous le tr. c. : à g., Pingebat F. Joannes Andray ord. FF. praed. ; à dr., P. Drevet Sculpsit ; au-dessous : Le R.P. Alexandre Pini, Religieux de l’ordre de S t . Dominique, // illustre par sa piété et par ses écrits ; decedé en odeur de Sainteté, au // convent [sic] de la rüe S t . honoré a Paris, le 28 Janvier 1709. agé de 73. ans.
En buste, la tête et le corps tournés de trois quarts à gauche, les yeux baissés et les mains jointes, la tête recouverte d’une large capuche, le moine prie devant un livre ouvert soutenu par une tête de mort placée sur un livre.
I : l’état décrit, avant les travaux dans le visage (BNF, Est., Ed 99b rés., in-fol.).
II : après les travaux dans le visage (BNF, Est. : Ed 99b rés., in-fol. ; N2, in-fol., vol. 1525, Mf D239325 -Vienne, Albertina)
Épreuves non consultées : Bruxelles, BR, Estampes - Dresdre, SK - Londres, V&A
Dominicain français, Alexandre Piny ou Pini (Barcelonnette 1636-Paris 1709), s’illustre par sa piété et ses écrits. Il rejoint très tôt les Dominicains de Draguignan chez qui il étudie la philosophie et la théologie, puis, il est nommé professeur à la chair d’Aix en Provence. Devant le succès de son enseignement, il est choisi, avec l'approbation de Louis XIV, pour rejoindre le Collège Saint-Jacques à Paris. De 1676 à 1692, il y exerce la fonction de maître des jeunes étudiants et de sous-prieur. On lui donne également la direction de quantité de maisons religieuses tant à Paris que dans le diocèse. Entre 1670 et 1685, bon nombre de ses ouvrages sont édités à Lyon, puis à Paris entre 1683 et 1685. Les premiers sont consacrés à la logique, la métaphysique et la physique. Les seconds sont à thèmes religieux. Il meurt en odeur de sainteté à Paris, au couvent dominicain de la rue Saint-Honoré, le 28 janvier 1709, âgé de 73 ans 1 .
Jean André (Paris 1662-id.1753), entré chez les Dominicains, est envoyé très jeune à Rome par ses supérieurs ; il en revient avec un véritable talent. Il devient le maître de Dumont le romain, Chasle et Taraval. Sont à mettre à son actif une Sainte-Thérèse à genoux devant un crucifie, pour la cathédrale de Rodez, actuellement au musée de Toulon, la Visitation, et Pie V à genoux devant un crucifie 2 . D’après Dezallier d’Argenville, « Jean André peignoit médiocrement l’Histoire ». Il n’était sans doute pas aussi médiocre que le dit d’Argenville puisqu’il a reçu de nombreuses commandes de la part des Lazaristes, de l’Hôpital Général pour sa chapelle et du noviciat des Jacobins dans le quartier Saint-Germain 3 pour son église.
Le portrait peint par Jean André n’a pas été retrouvé.
Gravé par Pierre Drevet peu de temps après 1709, date de la mort du père Pini. Nous savons par l’abbé Lelong que l’estampe figure dans un in-quarto qui n’a pas été retrouvé.
(Voir volume I, pp. 70, 209).
bibliographie
Mariette 1740-1770, III,f° 46 r°, n° 24 ; Moreri 1759, VIII, p. 371 ; Dezallier d’Argenville 1770, pp.197, 280, 281, 390-93, 428 ; Lelong 1775, p. 249 ; Nagler 1836, III, p. 478 ; Le Blanc 1856, II,P. Dr., n° 96 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 104 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 473 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 20, n° 42 ; Bellier et Auvray 1882, I, p. 16 ; Mireur 1910, II, pp. 536, 539 ; Audin et Vial 1919, p. 288 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 102.
Moreri 1759, VIII, p. 371.
Bellier et Auvray 1882, I, p. 16.
Dezallier d’Argenville 1770, pp.197, 280-81, 390-93, 428.