S. d. [Avant 1696]
Burin ; épreuve rognée à la cuvette
H. 0,124, L. 0,079 au tr. c. ; H. 0,129, L. 0,082 à la cuvette
Sur le pourtour de l’ovale : franc. brunet. in supr. rationum curia prÆses unici regis fratris cons. I hs . prÆposit. ; sur la tablette du socle : à g., F. de Troye p. ; à dr., P. Dreuet f. ;
En buste, sans mains, la tête et le corps tournés de trois quarts vers la droite, le regard de face, le magistrat porte les vêtements de sa charge et une longue perruque. Au centre du socle : les armoiries surmontées d’une couronne de marquis : Ecartelé : aux 1 et 4 d’or au lévrier de gueules, colleté d’or ; à la bordure crénelée de sable, aux 2 et 3, d’argent à la tête de Maure de sable, tortillée d’argent; en chef un lambel de gueules de trois pièces ; tenants : deux lévriers.
Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; Db 14, in-fol.,p. 12 ; N2, in-fol., vol. 224, Mf D099674 - Dresde, SK - Londres, V&A - BML, fds ancien - Stockholm, Nm)
Outre la Présidence de la Chambre des Comptes de Paris, Brunet de Montferrand (mort en 1696) a assuré la fonction de « Chef du Conseil de Monsieur le duc d’Orléans, frère unique du Roi ». La Maison des Brunet a été créée par Gilles Brunet, châtelain de Beaune, mort en 1533. La branche de Montferrand a ajouté aux armes des Brunet :en chef un lambel de gueules de trois pièces 1 .
Biographie de François de Troy, voir cat. P.Dr., n° n° 119.
Aucune indication n’a été trouvée sur la localisation de ce tableau.
La date de la mort de Brunet n’étant pas mentionnée dans la lettre, suivant l’usage de l’époque lorsque le modèle était décédé, on peut en déduire que la gravure a été réalisée avant 1696, année de la mort de Brunet de Montferrand. Ce cuivre, aux dimensions très réduites, offre peu de possibilités au burin talentueux de Drevet. Bien que le visage soit suffisamment expressif pour la grandeur de l’estampe, la cohérence de la gravure laisse à désirer. Parfois, le manque de précision supposerait que Pierre a pû avoir pour modèle une miniature d’après de Troy. Il est également possible que la gravure ait été exécutée dans l’urgence pour l’édition d’un recueil aujourd’hui inconnu.
Le Département des arts graphiques du musée du Louvre conserve un dessin par François de Troy 2 , représentant le magistrat à genoux, les bras baissés, mains ouvertes, la tête tournée de trois quarts vers la gauche, le regard de face et revêtu d’une grande robe. La ressemblance avec le portrait gravé n’est pas flagrante.
L’abbé Lelongprécise que ce portrait a été gravé d’après « de Troy, par Vermeulen en 1692 dans une thèse, puis par Scotin, et enfin par Drevet, in-octavo ».
(Voir volume I : pp. 59, 109, 207).
bibliographie
Mariette 1740-1770, III, f° 47 v°, n° 69 ; Lelong 1775, p.160 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 33 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 29 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; Jougla de Morenas 1975, II, p. 282 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 27 ; Lugt 1938, 324.
Jougla de Morenas 1975, II, p. 282.
Inv. 33146.