90. ISSALI (Jean) , d’après Nicolas de Largillierre

S. d . [Peu après 1707]

Burin

H. 0,206, L. 0,139/40 au dessin; H. 0,270/2, L. 0,145 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale : jean issaly con er . sec re . du roy l’un des 4 anciens de la cour de P nt . de Paris doyen des A dts . d’icelle A dt gr˜al de s.a.r. monsieur.; sur le b. ext. de l’ovale, en bas, à g. : Né en 1620. ; à dr. : mort en 1707. ; sur la corniche : à g., N. de Largillierre pinx. ; à dr., P. Drevet Sculp. ; sur la face du socle : Qui audiebant me, expectabant Sententiam, // et intenti tacebant ad concilium meum : verbis me- // is nihil addere audebant et super illos stilabat // eloquium meum. Job. cap. 29. Ver. 21 et 22. ;

Traduction des sentences de Job : Ils m’écoutaient, dans l’attente, silencieux pour entendre mon avis. Quand j’avais parlé, nul ne répliquait, et sur eux, goutte à goutte, tombaient mes paroles

En buste sans mains, la tête et le corps tournés de trois quarts vers la gauche, le sujet porte une longue perruque dont les boucles retombent sur sa toge de magistrat.

I : l’état décrit, avec la faute d’orthographe stilabat à la 3ème ligne du verset ;

(BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; Da 58, in-fol., vol. 3)

II : correction de la faute par stillabat ; retouches visibles dans le visage : tailles fines dans l’ombre du nez et plus de rondeurs dans les modelés ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol ; Da 58, in-fol.,vol. 2 ; N2, in-fol.,vol. 871, Mf D171150 - Londres, V&A - Philadelphie, M.A - Stockholm, Nm)

Épreuves non consultées : Dresde, SK

Jean Issali (1620-1707), magistrat français, est élevé dès son enfance à Port-Royal des Champs dans les règles austères de cette institution. Au talent de juriste, il allie une grande connaissance des Lettres, une probité sans faiblesses et une piété sincère. Il devient avocat au parlement de Paris, conseiller et secrétaire du roi et du parlement, avocat général de Philippe Ier d’Orléans, puis doyen des avocats du parlement. Considéré par ses contemporains comme « un juge intègre, humble et modéré dans sa conduite », il est mort à Paris le 30 juillet 1707, âgé de quatre-vingt-huit ans. Inhummé à St-Etienne du Mont, son cœur a été porté à Port-Royal des Champs 1 . Les deux versets de Job expriment la considération que lui portaient ses contemporains.

Biographie de Largillierre voir cat. P. Dr., n° 15.

Dans son Essai de Catalogue de l’œuvre de Largillierre, Georges Pascal n’inscrit pas le portrait d’Issaly.

De dimensions modestes, le portrait a été probablement gravé pour un ouvrage in-quarto, ce qui est confirmé par l’abbé Lelong. La gravure est d’une bonne exécution, l’expression du visage souriant est naturelle, mais ce portrait n’appartient pas au meilleur de l’œuvre de Pierre Drevet.

(Voir vol. I : p. 209).

bibliographie

Mariette 1740-1770,III,f° 92, n° 69 ;Moreri 1759, VI, pp. 457-458 ; Lelong 1775, p. 214 ; Paignon-Dijonval1810, 7327 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 70 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 74 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 451 ;Portalis et Beraldi 1881, II, p. 18 n° 24 ; Mireur 1910, II, pp. 534, 539 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ;Pascal 1928, nos 158, 159 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 59.

Notes
1.

Moreri 1759, VI, pp. 457-458.