1704
Burin
H. 0,231, L. 0,187 au tr. c. ; H. 0,265, L. 0,192 à la cuvette
Sous le tr. c. : à g., De Piles pinx. ; à dr., Drevet Sculp. 1704. ; au-dessous, au c. : Portrait de Nicolas Boileau Des Preaux. ; au-dessous, au c., 4 vers : Sans peine à la Raison asservissant la Rime, // Et mesme en imitant, toûjours Original ; // J’ay sçeu dans mes Ecrits, docte, enjoüé, sublime, // Rassembler en moy, Perse, Horace et Juvenal. ; dans le cuivre, en bas, à g. : Se vend à Paris rüe S t Jacques à l’Annonciation.
En buste dans un cadre rectangulaire, tourné de trois quarts à gauche mais le regard à l’opposé, la tête couverte d’une longue et large perruque, le sujet pose le coude gauche sur deux livres sur lesquels il laisse tomber la main tandis que la main droite posée sur le poignet gauche tient une plume.
I : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; N2, in-fol., vol. 177, Mf D093292 - Dijon, MBA - Nantes, BM - Nice, BM - Versailles, Est., LP, 30/1013 - Bruxelles, BR, Est. - Dresde, SK - Londres, V&A - Madrid, RB, Patrimoine national - Philadelphie, MA)
II : épreuve tirée sur cuivre usé, retouché notamment dans les sourcils et sous l’œil droit ; date identique à celle du 1er état ; (BNF, Est., Ed 99a rés., in-fol.)
Fils de Gilles Boileau, greffier « de la Grand’Chambre du parlement de Paris », très estimé pour sa probité et frère de Gilles et de Jacques Boileau, Nicolas est né à Crosne, le 1er novembre 1636. Son renom est rapidement devenu considérable grâce à ses satires et à ses poésies dans l’imitation d’Horace et de Juvénal. En 1677, il succède, en compagnie de Racine, à Mézeray et Pélisson en qualité d’historiographe du roi 1 . Il est élu à l’Académie française en 1684 avec le soutien de Louis XIV et sur la présentation autoritaire de celui-ci. Il rassemble lui-même ses œuvres en un recueil édité en 1701 comprenant douze satires, douze épîtres, sous le titre de l’Art poétique, en vers divisé en quatre chants ou quatre livres. Il meurt à Paris le 11 mars 1711 où il sera inhumé à la Sainte-Chapelle, dans le tombeau de sa famille 2 .
Roger de Piles (Clamecy 1635-Paris 1709), « fut avant tout un amateur et un théoricien d’art, bien qu’il eut appris l’art du dessin et de la peinture... 3 ». L’auteur ajoute que les portraits de François Tortebat antérieur à 1690, de Gilles Ménage peint en 1692, de Boileau daté de 1704, de Roger de Piles réalisé en 1704 sont perdus et qu’il ne sont connus que par les gravures d’Edelinck (François Tortebat), de Drevet (Boileau), de Bernard Picart (de Piles) ». L’étude de Léon Mirot porte également surla part prise par Roger de Piles dans la querelle des Rubénistes et des Poussinistes. Roger de Piles meurt le 5 avril 1709 à l’âge de 73 ans 4 .
En règle générale, l’abbé Lelong parle d’in-quarto lorsque le portrait a été gravé pour un recueil, ce qui n’est pas le cas pour ce portrait puisqu’il indique un in-folio. De plus, l’adresse inscrite dans la lettre, Se vend à Paris rüe S t Jacques à l’Annonciation, prouve que Pierre Drevet vendait cette estampe en feuilles dans sa boutique. Bien que le portrait soit d’un petit format, la qualité tant du dessin que de l’expression est bonne. On observe la finesse du rendu du visage et des mains.
bibliographie
Mariette 1740-1770, III,f° 48 v°, n° 89 ; Moreri 1759, II, p. 20 ; Lelong 1775, p. 150, n° 3 ; Huber 1787, II, p. 669, Huber et Rost1797, VIII, p. 3 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 25 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 23 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 409 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 17, n° 4 ; Fidière 1883, p. 77, CLXVII; Bryan 1893, I, p. 425 ; Mireur 1910, II, p. 538 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; Mirot 1924, pp. 73-74 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 19 ; Coirault 1983, Saint-Simon, Mémoires, I, p. 609, IV, pp. 40, 1072-1073.
catalogues de ventes (non mentionnés par Mireur)
Druon par Defer 1833, p. 24, n° 131.
Coirault 1983, Saint-Simon, Mémoires, I, p. 609, IV, pp. 40, 1072-1073.
Moreri1759, II, 2e partie, p. 22.
Mirot 1924, pp. 73-74.
Fidière 1883, p. 77, CLXVII.