104. Desjardins (Marie cadesne, madame) , d’après Hyacinthe Rigaud

S. d. ; 1689,selon Van Hulst et Mariette

Burin

H. 0,333, L. 0,260 au tr. c.; H. 0,367/70, L. 0,268/90 à la cuvette

Sous le tr. c. ext. : à g., Hyacinthe Rigaud Pinx. ; à dr., P. Dreuet Sculp. ; au-dessous, au c. : M e . Marie Cadesne femme de M. r Desjardins, Recteur // de l’Academie Royale de Peinture et Sculpture. ; au-dessous, à g. : A Paris Chez Audran rue S. t Iacques aux 2. pilliers d’Or. Auec Privil. du Roy. ;

En pied jusqu’à mi-jambes, la tête et le regard de trois quarts tournés vers la droite, le corps presque de face, la jeune femme porte sur sa robe décolletée, un manteau et une fourrure retenue sur le devant par un bijoux. Du bras droit, elle s’accoude sur les pans de son manteau posé probablement sur un socle ou un meuble invisible, la main retenant une écharpe. Elle cueille une fleur de la main gauche.

I : avant toute lettre ; (BNF, Est., Ed 99a rés., in-fol. ; cette épreuve présente une mention manuscrite ancienne à l’encre brune, sous le tr. c. : à g., « Rigaud p. » ; à dr., « Drevet Sc. 1689 » ; au c.,  « Made. Desjardins femme du celèbre Sculpteur et fondeur // entr’autres les figures de la Statue de la Place des Victoires ».

II : avec les noms des artistes et l’adresse d’audran mais avant la gravure de la légende ; (BNF, Est., Ed 99a rés., in-fol. - Bruxelles, BR., Estampes)

II bis : l’état décrit, avec la légende, les noms des artistes et l’adresse d’Audran ; (BNF, Est. : Ed 99a rés., in-fol. ; Da 64, in-fol., Mf E067018 ; s.n.r., à Drevet, 3 épr. - N2, in-fol., vol. 426, Mf D126691 - Paris, ENSBA, fol. 1439 rés., p. 20 - Strasbourg, musées, Estampes – Versailles, Est., LP, 44/1271 - Baltimore, MA - Genève, MAH, Est. - Londres, BM - Londres, V&A - Philadelphie, MA)

Épreuves non consultées : Caen, MBA - Amsterdam, Rijks - Bologne, PN, GDS. - Dresde, SK - Madrid, BN - Stockholm, Nm)

Marie Cadesne, nièce de Mansard, a épousé le sculpteur Martin Van den Bogaert, (Breda 1640-Paris 1694), d’origine hollandaise, connu sous le nom de Martin Desjardins, qui œuvre pour Louis XIV, devient sculpteur du roi et recteur de l’Académie royale de peinture et de sculpture.

Biographie de Rigaud : voir cat. P. Dr., n° 117.

Rigaud mentionne ce portrait à l’année 1684 et reçoit la somme de soixante-six livres. Le portrait est conservé au musée des Beaux-Arts de Caen 1 . Il avait été peint en 1684, en pendant du portrait du sculpteur Martin Desjardins actuellement au musée de Versailles. Un dessin de Rigaud au crayon noir, réalisé sans doute pour la gravure, existe également à Versailles 2 .

Van Hulst indique que Pierre Drevet a gravé la planche en 1689. L’estampe se présente en contrepartie du tableau.

Ce portrait et celui de Madame Keller (cat. P. Dr., n° 109), non seulement constituent les deux premiers portraits de femmes gravés par Pierre Drevet mais s’inscrivent immédiatement après le portrait de Pierre Vincent Bertin (cat. P. Dr. n° 54) gravé en 1688, parmi les premiers portraits d’après Rigaud qui ont amorcé sa carrière.

Paignon-Dijonval, Nagler et Le Blanc inscrivent également à l’actif de Drevet la gravure du portrait du sculpteur Desjardins, d’après Nicolas de Largillierre, portrait qu’il n’a pas gravé.

(Voir volume I : pp. 55, 161).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III, f° 48 v°, n° 99, VII, f ° 1 ; Lelong 1775, p. 212 ; Paignon-Dijonval 1810, 7621 ; Nagler 1836, III, p. 479 et 1843, XIII, p. 182 ; Dussieux et coll. 1854,II, p. 144 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 47 ; Paignon-Dijonval 1810, 7340, p. 253 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 38 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 421 ; Mireur 1910, II, pp. 537, 538, 540 ; Soulange-Bodin 1914, pp. 6-49 ; Roman 1919,p. 7 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; Brière 1931, p. 211, n° 61 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 41 ; Debaisieux 2001 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 409.

Notes
1.

Inventaire n° 184. Voir Brière 1931, p. 211, n° 61; voir également Debaisieux 2001.

2.

Dimensions: H. 0,318, L. 0,245.