113. mailly (Catherine de) ? ou Anne-Marie Drevet ? Anonyme

S. d. ; 1698, d’après l’abbé Lelong

Burin ; épreuve rognée

H. 0,178, L. 0,110 au tr. c. ; H. 0,185/6, L. 0,114 à la cuvette

Sur le cadre, mention manuscrite à l’encre brune : « Drevet Sc. // 1698 » ; sur la tablette, mention manuscrite à l’encre bune :« Damle. Catherine de Mailly ».

En buste sans mains jusqu’à la ceinture, le corps et la tête de trois quarts tournés vers la gauche, le regard de face, la jeune femme porte une haute coiffure retenue sur le devant par un bijou et dont une boucle descend le long du cou accompagnée d’un ruban. Une large écharpe est drapée autour d’un profond décolleté.

  • E tats

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est., Ed 99b rés., in-fol. : [2 épr. ; sur la première, la date manuscrite à l’encre brune : « 1698 » ; sur la seconde, cette mention manuscrite en marge :« On prétend que c’est Mad. Drevet » ;

Autre épreuveavec la mention manuscrite à l’encre brune : « On prétend que c’est Madame Drevet. Cette note se trouve sur l’exemplaire de ce portrait qui est au cabinet // des estampes de la Bibliotheque du Roi, il est placé dans // l’œuvre de Drevet » ; ( BNF, Est., N2 , in-fol., vol. 448, Mf D129468)

Un autre exemplaire, rogné à la cuvette sans mention manuscriteexiste à Vienne, Albertina classée à Rigaud, 117/2, 49-165.

Le tableau est inconnu mais une attribution à Hyacinthe Rigaud, Nicolas de Largillierre ou François de Troy est vraisemblable pour autant que l’on puisse juger du style de la peinture à travers la gravure. Des analogies concernant la coiffure et le vêtement existent entre ce portrait et les portraits de Madame Keller (1689) cat. n°109, Madame Desjardins (1689) cat. n°104 et Madame de Motteville (1701) cat. n° 99. De ce fait, ce portrait peint pourrait avoir été réalisé pendant les dix dernières années du XVIIe siècle et la gravure dans le même temps.

Mariette ne cite pas ce portrait.

Aucune Catherine n’a été trouvée dans la généalogie du cardinal de Mailly dont Pierre-Imbert a gravé le portrait.

Bien que cette jolie femme soit habillée plutôt en aristocrate qu’en bourgeoise, la tradition émanant du début du XVIIIe siècle en a fait l’épouse de Drevet. Rigaud ayant brossé le Portrait de Pierre Drevet, pourquoi ne l’aurait-il pas fait également pour son épouse ? On observe que l’éventuel portrait peint de madame Drevet, pas plus que celui de Pierre Drevet ne figurent dans l’inventaire après décès de Pierre-Imbert ou dans le catalogue de la vente de Claude. D’autre part, l’abbé Lelong indique que le portrait a été gravé pour un in-quarto ce qui éliminerait l’hypothèse du portrait de Anne-Marie Drevet, sauf si Pierre Drevet a gravé Catherine de Mailly sous les traits de sa femme, ce qui est plausible. Le problème n’est donc pas résolu.

(Voir volume I : pp. 179, 209).

bibliographie

Lelong 1775, p. 224 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr. n° 85 ; Firmin-Didot 1876, P.Dr., n° 92 ; Audin et Vial 1919, p. 288 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 85.